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Conséquence IFS

Pleurs nocturne

Une nuit, un passage

Cette nuit, quelque chose en moi a craqué.
Pas un effondrement. Pas une fuite.
Plutôt une ouverture.
Une faille qui s’est entrouverte, doucement.
Et par là… les larmes sont venues.

Pas des larmes de panique.
Des larmes de trop-plein.
De fatigue.
De cette ancienne fatigue d’avoir un sommeil fragile,
d’être toujours un peu en alerte,
de stresser dès qu’un rendez-vous approche,
comme si la vie allait me déborder.

Dans la nuit, j’ai senti monter un vieux désespoir.
Pas violent. Mais profond. Silencieux. Usé.
Et j’ai pleuré.
Pas parce que j’étais faible.
Mais parce que, peut-être, j’étais enfin assez fort pour lâcher.

Mon corps s’est mis à vibrer.
Un fluide électrique me traversait.
Je n’ai presque pas dormi.
Mais quelque chose, en moi, s’est allégé.

Et ce matin…

Ce matin, contre toute attente,
je me suis réveillé plus joyeux, plus disponible, plus libre.
Comme si la nuit avait nettoyé un vieux nuage.

Je riais de tout.
Je regardais la vie comme un jeu.
La fatigue était là, oui…
Mais elle ne pesait plus.

Parce que ce qui m’épuisait le plus,
ce n’était pas de mal dormir.
C’était de porter trop de contrôle, trop de jugements,
trop de peurs qui ne sont plus d’aujourd’hui.

Cette nuit, je me suis délesté d’un morceau de l’ancien monde.
Celui qui croit que pour être bien, il faut tout maîtriser.
Et j’ai fait un pas vers l’autre monde.
Celui qui dit :

“Tu peux vivre, même imparfait. Même fatigué. Même traversé.”

Ce soir, j’ai à nouveau beaucoup pleuré dans la voiture. Capucine m’a pris dans ses bras, c’était merveilleux.