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Rencontre familiale

Hier en sortant de chez Coline j’ai encore beaucoup pleuré. C’était dans la voiture, je pleurais dans mon coin, il faisait noir et personne ne le voyait tellement. À un moment, capucine m’a mis les bras autour de mon cou, comme pour dire

Je te vois, je t’entends et je suis là pour toi.

J’ai fondu et pleuré pendant un long moment.

Je ne sais pas encore bien ce qui se joue.

Ce qui me fait le plus pleurer est de penser que je serai épuisé pour le lendemain, que c’est trop de visite. Ce qui m’épuise, c’est que tout doit être contrôlé, ce qui m’épuise, c’est de me censurer. Ou quelque chose comme ça.

Après midi passe à Ménil. Agréable, léger et fluide. Après le repas, Nico a changé l’atmosphère en parlant en aparté à maman de sa constellation familiale.

Je me suis approché pour connaître la réponse de maman qui racontait avoir dit non au travail à sa maman avec laquelle elle travaillait afin de plutôt se consacrer à l’éducation de ses enfants. Sa maman très touchée lui a répondu : mais tu vas me laisser toute seule (au travail). Elle a assumé et est resté femme au foyer presque tout les restant de sa vie.

J’ai parlé avec beaucoup d’émotions de la paix que j’avais fait avec mes parents, que je n’attendais plus rien d’eux et que j’étais content de réussir à m’apaiser tout seul, que j’arrivais à apaiser la relation avec mes enfants, que j’arrivais à digérer tout le chaos de mon enfance. Je pleurais beaucoup en parlant, mais j’arrivais à expliquer clairement où j’en étais aujourd’hui. Et j’étais fier de leur offrir la paix.

Mais dès que mon père pris la parole, je ne pus l’empêcher de pouffer ou me moquer tellement il ne comprenait rien de tout cet amour qui tentait de se frayer un chemin depuis le début de cet échange.