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A travailler Journal Prise de conscience

Conversation nocturne avec Capucine

Cette nuit Capucine est venue à nouveau dans la chambre après un cauchemar et j’étais un peu en colère parce que j’avais peur que cela devienne une habitude vu que c’était le deuxième jour à suivre qu’elle faisait ça et donc je me suis couché avec elle et comme on ne s’endormait pas j’ai cru bon de lui parler de cette peur et après lui avoir raconté elle m’a beaucoup parlé de cette peur à l’école en mathématiques.

Ensuite elle m’a demandé quel était mon premier métier et je lui ai raconté un peu toute ma vie professionnelle et je me suis rendu compte que durant toute ma vie professionnelle et même avant j’ai été accompagné d’une boule au ventre et à la fin de mon récit, j’avais cette boule au ventre et je me suis mis à un peu pleurer en disant que cette boule c’était parce que je n’avais toujours pas réussi à faire ce que je voulais faire pourtant j’y ai beaucoup travaillé et je pense me rapprocher vraiment de ce que j’aime faire je sens mille fois moins enfermé qu’avant mais je pense que cette boule au ventre, c’est aussi et surtout ce manque de confiance en moi cette incapacité encore à me… à vivre debout et à parler avec ma voix sûr de moi.

Quand j’en ai parlé ce matin à Soazig, dans la conversation, à un moment, elle me dit « mais les gens t’aiment beaucoup ». Et quand elle me dit ça, j’ai instantanément l’image de mon collège qui vient se mettre, ce collège où j’étais seul, complètement seul, différent, je me sentais moche, mal aimé, rejeté, gros, nul, incapable de m’intégrer, sans amis. Et décidément, je crois que cette image est encore très fortement ancrée en moi, dans mon corps, et qu’elle m’empêche encore aujourd’hui de vivre énormément de choses.

A travailler : cette image de collégiens raté qui vient distordre mes relations sociales actuelles.