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Et si tout commencait ici

Il y a des gens qui ne peuvent se poser des questions, ils doivent survivre. Des gens se réveillent avec un parent mort, une soeur violée, perdent leur femme ou leur mari, perdent un fils suicidé. Des chocs émotionnels titanèsques, sismiques.

Moi, j’ai une maison, à la campagne, grande, avec de l’aide financière de mes parents, j’ai un travail qui me laisse énormément de temps libre et me rends un salaire moyen mais confortable; Je suis en couple avec une gentille jeune fille, mignonne et attentionnée, serviable et proche des enfants, drôle à ses moments, sensuels à ses autres, belle parfois.

J’ai une voiture, 2 moto, 2 parents en vie, un frère, deux beaux frère, je manie le crayon et la photo avec un certaine adresse et ma plume peut s’avérer agréable à lire, voire touchante.

Je vis à côté d’une forêt magnifique, luxuriante par périodes de pluie. Une foret qui fait vibrer par ses détours de beauté. J’aime l’étreindre de mes pas, laisser son air me caresser les narines et pénétrer mon corps de sa pureté et sa vivacité. J’aime ses mousses, ses graminées, ses odeurs de pin et ses bouleaux rouges.

Je ne suis pas moche, j’ai de l’adresse et de l’intelligence dans ce que je fais. Le mauvais sort semble s’être détourné de moi et la malchance ou les mauvaises aventures ne jalonnent plus mon chemin.

J’ai cette douleur qui m’a fait créer ce blog. Une douleur qui serait peut-être le commencement, la douleur de la naissance, d’une naissance. Une vive douleur inexplicable, incommunicable.

Je vois ce grand amour, celui qui empli d’assurance vis-à-vis du choix de l’autre. Quand on rencontre enfin l’être convoité, celui qui met en lumière ma vie. Un être qui révèle le meilleur en moi, qui me mène vers le haut, vers le beau, le vrai, le sensible. Un être qui me donne l’envie de donner, l’envie d’aimer, l’envie de tendre la main vers le risque, l’inconnu, le vibrant. Car cet être reçois toute ma confiance, toute mon approbation, reçois mon entier.

Se donner entier à l’autre, briller de cette connexion, vibrer de ce tout petit monde qui englobe le tout. Aimer l’autre sans jamais rencontrer la déception, l’ennui, l’exaspération.

La déception de voir l’autre s’emporter dans des passions sans fond, des mot sans peau, sans os. La déception de la voir se perdre avec entrain dans des réactions sans fonds, fait de clichés répétés. Voir la banalité du grand nombre la voiler dans ses habits de mouvements inhabités. Voir le charme détruit par des mots réflexes, l’émotion bannie de ces temples du bruit des mots.

A continuer, il est tard.