Catégories
Non classé

Vendredi 6 mars

Un peu excédé par les enfants ce matin avant qu’ils partent à l’école avec Soazig.

Je descend l’escalier raide qui mêne au rez-de-chaussée et me rends à la buanderie. Je regarde par terre l’amoncèlement de vêtements et sent que je n’ai pas de courage ce matin ni pour enlever mon jogging et mes chaussons ni pour enfiler mon pantalon noir, taché de terre avec ses multiples poches à outils et porte tournevis. Le pull en coton rouge taché de terre avec sa légère odeur de transpiration ne me tente pas non plus. Pas de courage pour troquer la chaleur des mes habits doux et amples contre la froideur des ces vêtement conçu pour la solidité et l’utilisabilité. Alors je remonte l’escalier raide qui grince sous mes pas et tourne la tête vers le canapé. Cinq seconde s’écoulent et je m’y assois à la place du milieu, celle où l’assise est un peu plus creusé et accueille généreusement les bassins. Je saisi l’ordinateur posé sur le large accoudoir à ma gauche et l’ouvre du bout des doigts, comme un professeur ouvrirait sa sacoche devant ses élèves pour y prendre le cours du jour, d’un geste sûr, rapide, en pensant déjà à ce qui se passera après. Posé sur mes genoux l’écran d’ordinateur est désormais le lieu dans lequel mon esprit vivra ses prochains instants. Je passe de page en page pour faire évoluer le site de Christophe, http://e-parquet.fr, que je suis occupé à construire depuis ce lundi. J’ai réussi ce matin à faire en sorte que le site soit « sécurisé », que le petit cadenas s’affiche dans la barre d’adresse, à gauche de l’adresse.

En écrivant le paragraphe précédent j’ai particulièrement pensé au roman de Hannet Huizing « Comment j’ai écrit un roman sans m’en rendre compte« , dans lequel l’auteure nous explique quelques technique qui font un roman. J’ai particulièrement pensé à Donner à voir, ne pas dire ainsi que Ecrire avec les 5 sens.

D’autre joli technique sont exposées, telles que Tenir le suspens, la prise de conscience du personnage, utiliser les personnages secondaires pour en dire plus sur les principaux, savoir ne pas tout dire, utiliser les ellipses, le silence… Mais ça sera pour plus tard.

Peu à peu, alors que je clique, tapote, l’envie me vient de quitter le canapé, de m’activer et faire quelque chose de mes mains. Je lève alors les yeux de l’écran et regarde la cuisine devant moi. Je ferme l’ordinateur, le pose à côté de moi comme on poserai un journal et me lève pour descendre les marches raides de l’escalier et enfiler les vêtement de chantier.

J’entre dans mon Partner bleu garé dans la cour de gravier rouge devant la maison. L’allure pataude du démarreur accuse l’important kilométrage du véhicule, surtout le matin. uen fois la fumée bleue sortie du tuyau d’échappement, je parcours les quelques mètres qui me sépare du chantier du jour : le gîte de l’Oncle Edmond. Une petite maison en pierre, à la lisière de notre terrain. C’est une fois garé à cheval entre la route et l’abord du terrain herbeux-boueux que j’ouvre grand le coffre et, sans trop choisir, charge dans mes bras les premiers outils qui s’offrent à moi dans ce coffre saturé.

Avec dans les bras, une petite caisse à outils noire, des sacs en plastique et une visseuse que je saisi la poignée froide de la porte d’entrée du gîte. Dedans, les enduits encore frais et la présence du chauffage électrique créent une atmosphère chaude et humide légèrement désagréable pour une habitation. Je pose mon chargement au sol, à côté du lit et retourne à la voiture reprendre la suite.

Après quelques minutes, à côté du lit s’amoncelle des sacs emplis d’outils, une perceuse, une visseuse, et plusieurs autres outils électro-portatif, tous bleu et noir. Il va falloir que rapidement je trouve quelqu’un pour monter le sommier et le matelas dans la mezzanine.

Maintenant que tous les outils sont rentré, je regarde autour de moi. Le logement de 3 mètre sur 7, aménagé en chambre depuis peu, retrouve des allures de chantier. Je tente de dresser la liste des choses à faire pour que ma mission dans ce logement soit clôturé afin qu’il puisse être mis à la location.

Le gîte avait troqué son statut de chantier contre celui de chambre aménagée à la hâte vendredi passé. Nous avions eu la demande deux semaines plus tôt d’une cliente régulière pour y passer deux nuitées. L’avancée des travaux alors nous avait laissé présagé la faisabilité de la chose. Il nous restait à réaliser les enduits pierre vue sur la moitié des murs du logement, des branchement de prises, interrupteurs et boutons poussoirs, à poser de la faïence dans la douche et autour des WC. Il fallait aussi installer la cuisine, terminer des branchements électriques et le réseau d’eau, enduire au rouleau les murs préalablement recouvert de chaux d’un gobetis d’argile. La salle de bain avait besoin d’un lave mains relié aux arrivée et evacuations d’eau en attente, accrocher et connecter les appliques lumineuses, le plan de travail de la cuisine avait besoin d’être percé à deux endroits pour y recevoir respectivement l’évier et la plaque de cuisson…

Tant de choses à faire en deux semaines.

Heureusement, pour nous aider, Rolande, la grand mère d’Esteban et Capucine à garder nos enfants 5 jours en tout. Ce qui permis à Soazig de venir m’aider durant cette période. Nous avons eu aussi les nièces qui sont venues nous soutenir en réalisant de menus travaux.

Nous avons honoré la date la tète haute et vendredi 28 février 2020 à 21h, le gîte de l’oncle Edmond était prêt à recevoir sa première hôte. Ouf. On était vraiment sur notre nuage. C’était bien !

La quantité de chaux sable appliqué à la main quelques jours auparavant sur les murs était vraiment rendait emplissait le logement d’une humidité ambiante vraiment très importante.

Marie à malgré cet inconvenant passé deux très belle nuit.

Me voilà à nouveau avec mon pantalon noir à poches multi-outils dans cette pièce à tenter de décider de la tâche qui m’incombera pour la matinée. Dans ces cas là je regarde la liste virtuelle des choses à faire et laisse parler l’envie. Elle est toujours la meilleure conseillère.

Ce matin ça sera alors la planche en chêne à suspendre au dessus du plan de travail de la cuisine.

Vers 11h00 je regarde par la fenêtre, vers le ciel. Il n’est pas si menaçant et l’envie de continuer mon chantier d’aménagement des abords extérieur se fait sentir dans le ventre. Je délaisse alors ma planche en chêne qui ne demande plus que quelques réglages pour sortir.

Le ciel est bleu avec de gros nuages blancs et gris qui défilent à une allure rapide. Une averse peu arriver d’un moment à l’autre et s’aretter aussi vite.

Ma motivation à ce moment est de poser un tuyaux gris de 100mm de diamètre, le long de la façade avant, juste à l’endroit ou les grosses gouttes créées par l’écoulement du toit rencontre le sol. Cette grande quantité d’eau stature le sol au pied du mur en pierre, ce qui crée dans le bas du mur des remonté capillaire peu saine. Mon idée est de couper le dessus du tuyaux sur la longueur où les goute tombent sur le sol et de laisser entier quand il passe sous la pierre du seuil. Créant à la fois une goutière et passage de guet.

Peu avant de remettre la pierre de sol.

J’entame et réalise ce chantier avec une motivation et une ardeur qui fait plaisir à voir. Ces tâches me démangent depuis longtemps.

Une fois le chantier du tuyaux fini, j’enchaine sans transition par le placements des pierres plates que je suis allé cherché mercredi à la carrière.

C’est peu après 17h que je place la dernière pierre à mon puzzle. Pas peu fier du résultat, je rentre à la maison le dos fatigué par le transport de ces poids lourds.


J’ai fait l’amour à Soazig hier soir. C’était beau parce que c’était tendre, pleins de baisers, les corps très proches. Ca faisait longtemps je trouve que ça n’avais plus été si tendre. Je crosi qu’elle a aimé aussi.


Je commence à me sentir con de ne plus vouloir voir Gaël et Fanch.

En regardant une vidéo de Thomas VDB, mon sentiment s’est renforcé. Il raconte que la relations avec ses amis devient de plus en plus compliqué, que tous les sujets sont clivants et qu’il faudrait un fichier Excel pour savoir qui est d’accord sur quoi et avec qui…

Je me suis reconnu là dedans.

Ce soir, je suis derrière mon ordinateur à écrire plutôt qu’une soirée avec la bande. Ce n’est pas la première fois mais cette fois c’est pour une raison particulière, je n’ai plus envie de ces relations violente et clivantes.

Je me souvient la dernière foi où je n’étais pas venu, j’avais gardé les enfants et Soazig y était allée seule. Elle était revenue un peu déçue si je me souvient bien. J’était rassuré de savoir que j’avais bien senti.

Je crois que j’aurais préféré moins fréquenter la bande mais sans qu’il y ai eu de clash : aujourd’hui tout le monde sait pourquoi je ne viens plus et … je ne sais pas… Je me sens con.