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État des lieux adolescent

Le travail sur cet adolescent fait bouger des choses.

J’ai une peur physique qui advient le matin quand je suis encore dans mon lit et que j’entends mon fils se préparer pour aller au collège. Une peur qui s’exprime sous forme d’adrénaline dans mon corps, quelque chose qui a peur de me voir sans intervention.

Je comprends ce matin que, certainement, j’ai soutenu mon fils dans ses échecs à l’école en voulant le protéger. J’ai une sorte de conviction que mon fils n’est pas scolaire et vivra sa scolarité dans la douleur et toujours en combat avec l’échec, s’il ne plonge pas complètement dedans.

Je l’aurais soutenu dans cette position en ne supportant pas l’attitude de Soazig quand elle pousse Esteban à s’accrocher à ses études, quand elle n’est pas impressionnée par ses éclats d’émotions lorsqu’il ne réussit pas tel ou tel exercice ou quand il ne veut pas apprendre sa leçon.

Actuellement mon fils est dans sa première année de Collège et tout se passe bien : il a plaisir à s’y rendre, à y être, il s’implique relativement bien dans ses cours. Je le vis comme un miracle, au réel sens du terme. En moi j’ai l’impression que ça ne va pas durer, que c’est son destin de rater.
Je suis intensément fier et heureux de sa réussite, mais je reste très instable sur mes appuis face à cette situation.

J’ai l’impression de retrouver une énergie efficace en moi. Je me sens peu être plus léger, peut-être un plus libre d’être simplement moi.

Comme une impression que le codeur en moi utilise l’énergie de l’adolescent, mais en circuit fermé, sans ouverture vers l’extérieur. Cela semble très logique comme comportement. Il protège ainsi Sébastien d’utiliser sa créativité vers l’extérieur et que ça dérange et le mette en danger.