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Prise de conscience

Honneur à toi

Je me sens tellement soulagé aujourd’hui, tellement léger, d’avoir osé dire non à l’invitation de ce festival.

Encore ce matin, j’étais assez sûr de dire non et en même temps assez hésitant. Mais très rapidement, j’ai compris que j’avais pris la bonne décision en n’y allant pas. C’était, j’ai l’impression, la décision du cœur plutôt que de la raison.

J’ai pris cette décision comme un hommage à cette part qui est délaissée depuis peut-être plus de trente ans, voire plus, qui a toujours été mise de côté, qui a toujours été gênante alors que je voulais me rendre à des événements, ou aller voir des amis, ou faire du sport.

Cette part gênante parce que apeurée, inquiète, qui a besoin de douceur et qui a besoin de sécurité, je ne voulais pas l’avoir parce que je ne voulais pas me définir comme ça.

Je ne voulais pas me définir fragile.

Je voulais me définir comme combatif, comme dépassant les peurs.

Et aujourd’hui, c’est un hommage, un agenouillement devant elle.

Pour lui demander pardon, pour lui montrer que je vois qu’elle existe, pour la valoriser, pour la reconnaître.

Aussi pour la rassurer, lui montrer qu’elle retrouve de l’importance à mes yeux. Cette part est fatiguée d’avoir peur, est fatiguée d’être inquiète et a besoin de toute mon attention.

« Je m’accepte tel que je suis, pas tel que j’ai voulu devenir pour être aimé. »

C’est une décision immense, un changement immense parce que j’ai toujours cru que :

Me forcer allait m’aider à aller vers ce que j’avais envie

Mais ça ne fonctionne pas comme ça.

Je comprends maintenant que ça fonctionne plutôt en écoutant ce qui freine, ce qui a peur, ce qui a besoin d’être entendu.

C’est tellement chouette, ça fait tellement du bien de sentir ce corps libéré, sentir que je commence à me reconnecter avec une partie très importante de moi.