Catégories
Journal Rencontre d'une part

Intrusion à l’hotel

Halte à Caen dans l’hôtel Novotel.

Très mauvaise nuit, elle me faisait penser à celles qui ont précédé ma dépression, une attente, pas d’angoisse, juste un sommeil qui ne vient pas.

Tout de même, à un moment, un bruit dans le couloir et je me trouve terrorisé, j’essaie de crier pour prévenir Soazig mais impossible de sortir un son. Ça me rappelait ces rêves que je faisais enfant ou je n’arrivais pas à courir.

Je gesticule, comme bloqué dans mes mouvements et je me réveille, je me rends compte que c’est un rêve. Je me lève pour aller vérifier la porte de la chambre et j’avais bien oublié de sortir la carte de la serrure extérieure.

Ce rêve me fait penser à celui qui, il y a quelques mois, me terrorisait de voir des bébêtes vivantes sur le terreau.

Le sommeil ne revient pas et je cherche la part qui veille. Elle me semble debout, grande et fine, terrorisé dans un coin. Je la rassure, je la prends dans mes bras, je lui dis que je suis là, qu’elle n’est plus toute seule, qu’elle peut essayer de lâcher.

Une fonceuse courageuse et brillante.

Je me rends compte que la part incroyable qui cherche à me rééquilibrer, un appétit de comprendre, une excitation de lever le voile, un empressement de retrouver la liberté après tant d’années d’étouffement…
Et en même temps, mon système intérieur — mon corps, mes parts, mon monde émotionnel — n’a pas encore eu le temps de digérer, de poser les valises, de reprendre souffle.

Enfin dehors.

J’avais l’impression hier que j’étais sorti du tunnel en comprenant que papa avait tous les symptômes d’un pervers narcissique. Mais je n’avais pas conscience de tout en moi qui n’avait pas encore reçu l’information et qui est sans doute dans la terreur ou l’insécurité actuellement. Je l’ai bien senti hier.

J’aime bien cette image, elle me semble juste :

Tu fonces, peut-être en courant, dans les couloirs du labyrinthe familial, avec ta torche à la main, criant “Eurêka !” à chaque tournant —
et derrière toi, certaines parts sont à la traîne, à bout de souffle, encore tremblantes, encore dans le noir.
Elles n’ont pas encore osé croire que l’air est respirable, que la porte est ouverte.
Elles voudraient juste qu’on marche doucement. Qu’on prenne leur main.

Et je pourrais lui dire bientôt :

“Je te vois, toi qui veux comprendre tout, tout de suite. Tu es brillante, tu as de l’intuition, de l’ardeur, tu captes des vérités que personne n’a jamais dites. Et je te remercie pour tout ce que tu as vu, découvert, porté. Mais je veux te dire aussi que ce n’est pas à toi de tout réparer seul. Que d’autres parts de moi ont besoin de lenteur, de sécurité, de chaleur. Et que maintenant, on va essayer d’y aller ensemble. En prenant soin les uns des autres. »

Catégories
Journal Prise de conscience

Cette nuit a commencé douce et agréable, je respirait naturellement avec mes émotions. Il y avait un silence agréable dans ma tête. Sans doute parce que je m’étais exprimé avec émotion depuis cet endroit en moi encore si mystérieux et complexe qu’est le ventre ou peut-être plus précisément le plexus solaire. Les mots y était sortis hier pendant cette rencontre familiale.

Soazig s’est réveillée dans la nuit et j’ai fait un lien avec son symptôme et la colère qu’elle a dû certainement enfuir hier durant la conversation.

Je ne me suis pas rendormi et peu de temps après, La boule dans le ventre est revenue. Mais au lieu d’essayer de la faire taire ou de l’analyser, je me suis assis à côté d’elle. Je lui ai tenu compagnie, sans mot. J’ai senti qu’elle se méfie profondément des mots, sans doute parce qu’elle a été manipulée toute sa vie par les paroles de mon père.

Et c’est justement cette nuit, dans ce silence, qu’elle a bien voulu me montrer quelque chose. En me laissant traverser par les images, des souvenirs me sont revenus — des phrases dites hier par mon père et que je ne retrouvais plus. En les revivant, c’est devenu limpide : mon père manipule, il a toujours manipulé, pas seulement moi ou mon frère, mais surtout ma mère. Et je crois qu’il est prêt à tout.

Ce matin, cette évidence m’est apparue : il correspond à la définition d’un pervers narcissique. J’ai lu plusieurs descriptions et il coche toutes les cases. Ça m’a soulagé, car ça met enfin un mot sur tout ce que j’ai vécu sous son autorité. Ce n’est pas de la folie de ma part. C’est réel.

Et en parallèle, je vois ma mère qui meurt à petit feu à ses côtés. Je pense à son rêve récurrent : elle est dans un train et elle a oublié quelqu’un sur le quai. Pour moi, ce rêve dit tout. Elle a laissé sa conscience sur le quai en montant dans le train de la vie avec mon père. Et cette conscience l’attend. Elle sait.

J’aimerais lui parler. Lui dire que je vois, et que ce que je vois, je le vois avec amour. Que je ne veux pas l’accuser, mais lui tendre la main. Lui dire que ce qu’elle vit, ce n’est pas une fatalité.

Dis-moi si tu veux que je transforme ce résumé en un texte plus littéraire, plus poétique, ou même en une lettre à ta mère ou à ta part intérieure.

Catégories
Journal

Rencontre familiale

Hier en sortant de chez Coline j’ai encore beaucoup pleuré. C’était dans la voiture, je pleurais dans mon coin, il faisait noir et personne ne le voyait tellement. À un moment, capucine m’a mis les bras autour de mon cou, comme pour dire

Je te vois, je t’entends et je suis là pour toi.

J’ai fondu et pleuré pendant un long moment.

Je ne sais pas encore bien ce qui se joue.

Ce qui me fait le plus pleurer est de penser que je serai épuisé pour le lendemain, que c’est trop de visite. Ce qui m’épuise, c’est que tout doit être contrôlé, ce qui m’épuise, c’est de me censurer. Ou quelque chose comme ça.

Après midi passe à Ménil. Agréable, léger et fluide. Après le repas, Nico a changé l’atmosphère en parlant en aparté à maman de sa constellation familiale.

Je me suis approché pour connaître la réponse de maman qui racontait avoir dit non au travail à sa maman avec laquelle elle travaillait afin de plutôt se consacrer à l’éducation de ses enfants. Sa maman très touchée lui a répondu : mais tu vas me laisser toute seule (au travail). Elle a assumé et est resté femme au foyer presque tout les restant de sa vie.

J’ai parlé avec beaucoup d’émotions de la paix que j’avais fait avec mes parents, que je n’attendais plus rien d’eux et que j’étais content de réussir à m’apaiser tout seul, que j’arrivais à apaiser la relation avec mes enfants, que j’arrivais à digérer tout le chaos de mon enfance. Je pleurais beaucoup en parlant, mais j’arrivais à expliquer clairement où j’en étais aujourd’hui. Et j’étais fier de leur offrir la paix.

Mais dès que mon père pris la parole, je ne pus l’empêcher de pouffer ou me moquer tellement il ne comprenait rien de tout cet amour qui tentait de se frayer un chemin depuis le début de cet échange.

Catégories
Conséquence IFS

Pleurs nocturne

Une nuit, un passage

Cette nuit, quelque chose en moi a craqué.
Pas un effondrement. Pas une fuite.
Plutôt une ouverture.
Une faille qui s’est entrouverte, doucement.
Et par là… les larmes sont venues.

Pas des larmes de panique.
Des larmes de trop-plein.
De fatigue.
De cette ancienne fatigue d’avoir un sommeil fragile,
d’être toujours un peu en alerte,
de stresser dès qu’un rendez-vous approche,
comme si la vie allait me déborder.

Dans la nuit, j’ai senti monter un vieux désespoir.
Pas violent. Mais profond. Silencieux. Usé.
Et j’ai pleuré.
Pas parce que j’étais faible.
Mais parce que, peut-être, j’étais enfin assez fort pour lâcher.

Mon corps s’est mis à vibrer.
Un fluide électrique me traversait.
Je n’ai presque pas dormi.
Mais quelque chose, en moi, s’est allégé.

Et ce matin…

Ce matin, contre toute attente,
je me suis réveillé plus joyeux, plus disponible, plus libre.
Comme si la nuit avait nettoyé un vieux nuage.

Je riais de tout.
Je regardais la vie comme un jeu.
La fatigue était là, oui…
Mais elle ne pesait plus.

Parce que ce qui m’épuisait le plus,
ce n’était pas de mal dormir.
C’était de porter trop de contrôle, trop de jugements,
trop de peurs qui ne sont plus d’aujourd’hui.

Cette nuit, je me suis délesté d’un morceau de l’ancien monde.
Celui qui croit que pour être bien, il faut tout maîtriser.
Et j’ai fait un pas vers l’autre monde.
Celui qui dit :

“Tu peux vivre, même imparfait. Même fatigué. Même traversé.”

Ce soir, j’ai à nouveau beaucoup pleuré dans la voiture. Capucine m’a pris dans ses bras, c’était merveilleux.

Catégories
Journal

Dessin et marche

Le dessin est encore un lieu de conflit entre la part qui veut jouer, être libre et celle qui veut du résultat et de la reconnaissance.

On a marché cette après-midi en famille et j’ai senti régulièrement des moments agréables et simples. Malgré le fait que je me sente parfois encore en recul.

Catégories
Journal

Le mouvement des yeux et autres pensées

Ce matin réveil avec une courte hyper vigilance. Hier soir, on était invité chez Haile, j’étais touché d’être invité avec autant de soin. Je me disais que je n’arriverais pas à inviter de la sorte, avoir plaisir à préparer une table et à manger, avoir cette place en moi pour accueillir les amis.
Je me disais aussi que j’avais ça pour les enfants, comme un manque de place dans ma tête () pour mes enfants. Je sais qu’ils ont dans mon cœur, mais je n’arrive pas à le vivre au quotidien.
Je sens qu’il y a un lien avec le mouvement des yeux (!). Comme si, bouger mes yeux regarder dans différentes directions, créait de l’espace pour réfléchir, écouter, peser,…

La codeuse

j’ai l’impression de plus en plus nette que, derrière le codeur, il y a une gaieté, une envie de danser, de jouer, de chanter.

Le dessin

Une part à besoin d’être entendue. Elle me dit que ce que j’écris dans mon carnet de dessin est gnangnan. Elle a eu gain de cause hier quand Haile a regardé le carnet et s’est gentiment moqué de ce que j’avais écrit.
Elle aimerait sans doute des choses plus personnelles, plus fortes, plus intimes peut-être ?

On avance..

Cette chanson de Souchon parle bien de ce que je vis à travers l’ifs, ou plutôt de ce que je ne vis pas grâce à elle.

On avance, on a pas assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens…

Toujours regarder devant sans avoir assez d’énergie pour se retourner… un thème qui éclaire ce que je suis occupé à réaliser. j’agis à contre-courant de la majorité de la population : oser écouter le présent, oser se retourner, pour que le futur soit plus sûr, plus riche, plus présent.

Ce n’est pas dans le futur que se trouve le présent que l’on cherche presque tous. Tout es ici, parfois douloureux à regarder dans un premier temps mais toujours lumineux à la fin.

On avance a Ciplet !

Aujourd’hui, j’ai été chez mes parents.
Et pour la première fois, je ne me suis pas perdu.
Je suis resté avec moi.
J’ai senti mes parts, j’ai entendu leurs frémissements, leur malaise.
Mais je ne me suis pas englouti dedans.
Je suis resté présent, vivant.

J’ai regardé mes enfants.
Je les ai regardés comme des balises, comme des témoins de la vie.
Et j’ai vu où était la vie : en eux, en moi, partout.

Et en rentrant, ils criaient dans la voiture.
Et pour une fois, ce n’était pas une agression.
C’était une musique.
Une fête de la vie.
Et je me suis senti rechargé.

J’ai traversé un pont.
Je ne suis pas tombé dans le ravin.
Je suis resté debout.
Et de l’autre côté, il y avait la joie.
La légèreté.
L’amour.

Catégories
Journal

Oxygène

Je découvre ce matin que la quantité d’oxygène dans le sang influence fortement mon état d’esprit.

Hier j’avais le front très chargé, presque mal à la tête. Je me suis rendu compte que depuis le réveil trop tôt, j’avais géré mon état mentalement, sans faire aucune grande respiration.

Je me suis rendu compte que les 2 jours qui ont suivi le vélo elliptique étaient doux.

Donc je fais un lien.

Par contre, la marche ne me suffit plus pour m’oxygéner.

Catégories
Non classé

Bascule vers la protection

Hier, la peur et la protection se sont mise en place de manière assez impressionnante.
J’avais passé une bonne nuit, j’étais léger et le temps passait agréablement.
Vers 14h, Soazig a pris le chemin des activités avec Benoît et les enfants et je suis allé faire une sieste.
Ensuite, je suis allé dessiner et il était prévu que l’on se retrouve dans le centre. Donc, je me suis dirigé vers cette direction.

Et j’ai doucement glissé vers une anesthésie. J’avais envie d’une gaufre et sa dégustation m’a gardé proche de mon plaisir. J’imaginais trouver un endroit pour me mettre dans le dessin, mais le centre-ville m’a mangé et je n’ai pas su m’en remettre.

Je suis arrivé chez coco et Yves coupé de moi. Aucun plaisir, aucun accès aux émotions durant toute la soirée, mis à part la caricature.

Ce matin, réveil très tôt, le corps pas apaisé, en alerte.
J’accepte les protections mise en place et à ce moment quelque chose crie en moi : moi ce que je veux, c’est m’amuser !!

Le chantier de Théodore, l’ifs, le code, sont autant de jeux qui m’amusent.
J’aimerais que ça ne soit pas que des activités, mais un état d’esprit, « quoi que je fasse » je cherche le jeu.

Je comprends que je viens d’un monde dans lequel le jeu n’était ni présent ni compris.

Je porte encore beaucoup de protections.

Catégories
Journal

Hyper vigilance

Ce matin, réveil avec hyper vigilance.
Hier soir arrivé chez Haile, avant Benoit et Caro.
Calme mais vigilant.

Catégories
Rencontre d'une part

Hyper vigilance

J’ai fait la rencontre d’une part qui me met en hypervigilance quand il y a du monde autour de moi.
Je pense qu’elle est en activité depuis très tôt depuis mon adolescence, car la foule a toujours été une chose difficile à vivre pour moi.

Je l’ai rencontré légèrement accueilli reconnu mais j’ai un peu l’impression que c’est un peu dans le vide parce que cette peur et sûrement très importante.

Ce matin au réveil j’ai eu à nouveau cette sensation de peur qui finalement me fait plus penser à des sursauts d’hyper vigilance.

J’ai l´intuition que la part codeuse participe à l´hyper vigilance en l’entretenant