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Séance IFS

Respecter l’ordre établi

Après la rencontre d’hier avec ce SDF près de l’aubette de bus, je me sens soulagé, mais inquiet. Est-ce que tout cela est vrai, est-ce que je fais bien d’aller si profondément sans formation ? Je sens aussi un peu d’inquiétude à y retourner, voir peut-être que tout ça, c’est du flan, voir que je me plante…

Début de séance

Mais je m’installe avec mes doutes et mes questions et commence :

« Et toi, toi que j’ai rencontré hier et qui n’était pas en grande forme, j’aimerais savoir comment tu vas aujourd’hui. J’aimerais savoir si ça te fait du bien de relâcher ? »

J’accueille les sensations de cette part et aussi la part qui doute.

« j’ai tellement peur que ça soit faux, que ce soit une hallucination ou un tour de mon cerveau. Mais non, mais je te vois quand même, avec cette fatigue. Et ce doute est sûrement là pour m’aider à garder la tête sur les épaules, comme un gardien du sérieux du travail. Tu es là pour t’assurer que je ne pars pas dans des voies inutiles, ou dangereuses, ou dans des lubies, ou dans des rêves. Et je te remercie pour ça. »

Ensuite je comprends que cet SDF parfois se bat pour exister et se fait repousser par la police. Il est aussi constamment observé par un guichetier qui s’attarde à vérifier que ce SDF est toujours bien KO. Il vérifie tout mouvement, toute volonté de se relever.

« Je remarque que quand je te vois en train de pousser, quand je vois ces policiers qui te repoussent aussi, c’est là que j’ai une boule au ventre, c’est là que j’ai mal au ventre. »

Je commence à comprendre pourquoi il serait dangereux que ce SDF aille mieux, pourquoi des parts ont peur de mon travail de réconciliation avec lui.

« Je remarque que quand je te vois en train de pousser, quand je vois ces policiers qui te repoussent aussi, c’est là que j’ai une boule au ventre, c’est là que j’ai mal au ventre. »

Alors je lui parle et je sens que quand je comprends sa mission et sa peur, mon estomac s’apaise instantanément :

« Je sens que pour toi, c’est très, très, très, très rassurant que ce clochard soit appauvri, affaibli, rabaissé. »

La prise de conscience fondamentale

Je comprends alors que je mets en stress intense une part qui me protège en gardant ce SDF affaibli. Je comprends que je vais trop vite pour lui, pour d’autres aussi certainement. Je comprends que je joue un peu au cowboy dans le théâtre de ma psyché. Je me rends compte à quel point il est important de respecter cette posture qui dit « je viens vous voir, mais je ne viens pas vous demander de changer« .

Je prends conscience du respect nécessaire pour aborder le système d’exilés/manager. Je leur demande pardon pour mes méthodes un peu intense et peu respectueuse pour l’ordre établi.

« Je sous-pèse ce que ça veut dire d’y aller doucement, je sous-pèse ce que ça veut dire d’y aller avec respect parce que même si vous voyez bien que le self fait des belles choses, vous avez vraiment besoin d’avancer de manière sécurisée, apaisé et en confiance. Je vous demande vraiment, vraiment pardon d’avoir mis beaucoup de temps à comprendre ça. »

« Moi, je pensais que juste accueillir cet exilé, ce pauvre homme allait suffire à tout réparer, mais je remarque que ce n’est pas si simple, que chaque nouvelle information est importante et est à accueillir avec autant de délicatesse et de respect ».

Cette prise de conscience est intense, je comprends mieux l’existence presque matérielle des systèmes de protection intérieure.

« Je suis content de découvrir pourquoi, malgré mon accueil, cet être fatigué et mal habillé ne se sent pas encore de rentrer dans cette maison et… peut-être parce qu’il sait, lui, qu’il ne peut pas encore y entrer… Il ne veut pas trahir, peut-être ceux que je n’ai pas encore découverts. »

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Séance IFS

Rencontre au rond-point de Plançenoit.

La rencontre

Il y a quelques jours, je me sentais triste à mourir. Je ne pouvais pas accomplir les tâches quotidiennes, la triste était trop lourde.
Je n’avais d’autres choix que d’aller prendre le temps de la rencontrer, elle était trop lourde et trop collée à moi.

Je me suis donc installé confortablement, prêt pour un grand voyage. Cependant, je ne trouvais pas les mots pour l’accueillir, je me sentais incapable de savoir comment commencer la rencontre, elle était trop collée à moi.

Petit à petit, elle apparait à moi.

À force de tâtonnement, d’essais, d’images, je commence à entrevoir les formes et l’énergie de cette part. Un clochard qui semble un adolescent, rejetée, bannie qui se sent triste, lourde, seule, sale. Je comprend cela à son apparence et à son emplacement : une aubette de bus, dans laquelle j’avais pris conscience, un jour où j’avais séché les cours, que même quand je jouais au rebelle, la vie était nulle, sans aucune sensation de liberté.

« Je sens une énorme fatigue, un poids tellement gros à lâcher, tellement d’errance, tellement de manque de reconnaissance, tellement de solitude. »

La rencontre est très touchante, j’ai des bouffées d’émotions, je rencontre sa solitude d’être incompris. Je la sens de plus en plus précisément et je lui offre un abri et une maison. Je ne la force pas et je vois qu’elle reste sur le seuil. Mon accueil et mon amour la rendent plus vivante, mais elle porte encore tout le poids du rejet.

« Même si tu es tout foutu, tout cassé, tout plein de trous, tout raté… je t’aime tellement. »

“Je te vois. Tu es encore fatiguée.
Tu peux rester assise ici, sur ce banc, à cette aubette.
Mais maintenant, tu n’es plus seule.
Et même si je ne sais pas encore comment t’aider,
je reviendrai. Toujours.”

Je me sens plus apaisé et un peu sonné. Je viens d’accueillir une part très ancienne, et très importante, structurante.
Je ne sais pas encore ce que je fais vraiment.
Je doute aussi, malgré les sensations dans le corps, malgré l’évidence. J’écoute le doute qui me met en garde contre les lubies ou les croyances. Cette histoire se révèle alors un peu plus vraie.

Je me demande alors où sont les managers, où sont les protecteurs de cet exilé. Comment ça se fait que j’ai accès à un exilé si important sans grande résistance, mis à part une voix qui tente de me faire douter.

Une première part manager apparait

Une première part me parle de son dégoût pour l’apparence de ce SDF, ce miteux personnage. Je la comprends et lui confirme que si on ne regarde que son apparence, il y a de quoi sentir tous les voyants au rouge.

Ensuite une douleur

A ce moment je ressens des contractions très profondes dans mon estomac. Sensations que je commence à connaitre et qui m’assaillent depuis que j’ai fait la première rencontre avec ces parts profondes et anciennes.

La première fois que les contractions sont apparues, je me suis retrouvé dans le canapé, avec une sensation et une incompréhension si forte que j’ai beaucoup pleuré. Ces pleurs avaient fait diminuer, voire fait disparaitre les sensations dans l’estomac. J’avais donc fait un lien avec une part extrêmement blessée, peut-être cet adolescent rencontré pour la première fois quelques jours plus tôt et que j’avais vu attendre son bus, lié à une sensation de contraction très très intense entre les deux côtes.

Je ne sais donc pas encore à ce moment si cette sensation dans l’estomac est le signe d’un exilé qui a mal ou d’un protecteur qui a peur.

Mon intuition me dit que c’est une part qui a peur de mon agissement, comme si elle avait peur que cet exilé soit soigné.

« Toute cette histoire est triste et presque belle à la fois. »

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État des lieux adolescent

Le travail sur cet adolescent fait bouger des choses.

J’ai une peur physique qui advient le matin quand je suis encore dans mon lit et que j’entends mon fils se préparer pour aller au collège. Une peur qui s’exprime sous forme d’adrénaline dans mon corps, quelque chose qui a peur de me voir sans intervention.

Je comprends ce matin que, certainement, j’ai soutenu mon fils dans ses échecs à l’école en voulant le protéger. J’ai une sorte de conviction que mon fils n’est pas scolaire et vivra sa scolarité dans la douleur et toujours en combat avec l’échec, s’il ne plonge pas complètement dedans.

Je l’aurais soutenu dans cette position en ne supportant pas l’attitude de Soazig quand elle pousse Esteban à s’accrocher à ses études, quand elle n’est pas impressionnée par ses éclats d’émotions lorsqu’il ne réussit pas tel ou tel exercice ou quand il ne veut pas apprendre sa leçon.

Actuellement mon fils est dans sa première année de Collège et tout se passe bien : il a plaisir à s’y rendre, à y être, il s’implique relativement bien dans ses cours. Je le vis comme un miracle, au réel sens du terme. En moi j’ai l’impression que ça ne va pas durer, que c’est son destin de rater.
Je suis intensément fier et heureux de sa réussite, mais je reste très instable sur mes appuis face à cette situation.

J’ai l’impression de retrouver une énergie efficace en moi. Je me sens peu être plus léger, peut-être un plus libre d’être simplement moi.

Comme une impression que le codeur en moi utilise l’énergie de l’adolescent, mais en circuit fermé, sans ouverture vers l’extérieur. Cela semble très logique comme comportement. Il protège ainsi Sébastien d’utiliser sa créativité vers l’extérieur et que ça dérange et le mette en danger.

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Juste Une question d’ambition ?

Ce matin je regarde le site de Julie Doucet, une artiste illustratrice bedeaste. En voyant sa création basé entre autre sur la société de consommation, je me dis que j’aimerais aussi parler de thèmes qui me touchent dans mes œuvres.

Actuelement mes dessins ne parlent pas consciemment de sujet en particulier. Il se dégage de la poésie de certaines maisons, une impressions de comtes, de féerie.

Consciemment, je ne sais pas vers où je veux aller quand je commence une maison et je suis rarement satisfait du résultat. J’ai le sentiment de tourner en rond et d’utiliser des recettes « pour que ça donne bien ».

Je n’ai pas de plan et je n’arrive pas non plus à me laisser guider par mon cœur dans un délire graphique. Je peux sans complexe affirmer que l’élaboration d’une maison imaginaire est aujourd’hui assez laborieuse.

Or c’est bien le,labeur que j’aimerais chasser de mon dessin pour laisser place à de la folie, du délire, de l’amusement.

Pour cela j’ai l’intuition qu’il faut que j’élabore des plan, des lignes de conduites, des feuilles de routes, des grandes tendances. En tout cas, mettre de l’ordre dans ma caboche quand à ce que je pourrais faire de cette capacité à dessiner des maisons.

Lister ce que j’aimerai voir apparaître dans mes œuvres ?

Il y a tant de choses qui me touchent quand je regarde les humains vivre ensemble. Mon idéalisme a été trop de fois meurtrît dans des échanges avec mes semblables, sans doute moins rêveur que moi.

Ici, sur le papier, dans l’intimité de ma créativité, je peux à nouveau rêver et à nouveau essayer d’exprimer mes révoltes, mes coups de gueules, mes points de vues. Je crains moins l’agression directe des désenchanteurs.

Pour commencer, je pourrai sortir de mon cœur quelques sujets qui me taquinent. Les écrites pour les voir, pour en prendre conscience et pouvoir les utiliser dans mes dessins.

Dans ce qui fâche, je pourrais trouver :

  • La manipulation du peuple par les privilégiés,
  • les peur du privilégié de perdre ses privilèges,
  • l’abrutissement de masse, la société du spectacle et l’entreprise du divertissement
  • Production et Consommation comme seul horizon
  • L’agriculture industrielle et la destruction des sols, la privatisations des graines
  • Privatisation, suppression service publique,
  • Suppression de la culture populaire et locale au profit d’une esthétique mondiale.

Dans les thèmes qui me réjouissent, je pourrai citer :

  • Les services publique : trains, poste, transports, les jeux publique
  • La culture: les théâtres, les cinémas, les salles de concert, les spectacle de rue,
  • L’entraide, les amis, les soutient

Tant de thèmes qui pourraient apparaître dans mes dessins.

Ces thèmes me touchent et j’aimerais les voir apparaître dans mes dessins. Cependant j’aimerais aussi éviter quelques écueils.

Comment en parler ?

J’aimerais par exemple ne pas retourner le couteau dans la plaie, dénoncer sans moraliser, dénoncer sans déprimer.

si mes dessins parlent de la consommation, de la pub, de la télé, du foot et autres sujets qui construisent le quotidien de tant de monde, ils mettront en avant ces thèmes oppressant.

Les dessiner est Peut être une façon de les rendre un peu plus poétique, plus visuels et peut être qu’ils auront sur moi un effet une thérapeutique.

J’ai peur pourtant que dans ce processus que la contestation soit le seul horizon. Peur Peut-être aussi de saturer l’espace visuelle avec ce qui l’encombre déjà…

Donc j’aimerais contraster les éléments visuels dans le dessins.

Éléments visuels possible :

Contestation :

  • Télévision, paraboles, câbles
  • Stade de foot, éclairages, publicité lumineuse
  • Pub, pancartes, banderoles, logos et marques
  • Objets de consommation tels que les chaussures, voitures, sacs à mains,

Solutions :

  • Magasins d’artisans
  • Forest, chemins, soleil couchant
  • Œuvres d’art, cinéma, théâtre,
  • Service publique : poste, train, bus, tram,
  • cultures populaires, costumes, souks, désordre urbain,
  • Education populaire
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Rien vraiment ne change, mais tout est différent

Depuis quelques jours, depuis une double séance d’EMDR chez Marie B. J’ai l’impression d’avoir retrouvé la souveraineté de ma créativité.

J’ai l’impression que j’ai de la créativité disponible quand j’en ai besoin et surtout dans le dessin, quand j’ai besoin d’inventer.

Jusqu’à présent, inventer était une souffrance, un accouchement douloureux rempli de peur, de jugement, de sentiments paralysants. Quand j’inventais une maison c’était difficile, jamais bon, bloquages, j’avais l’impression de devoir déplacer des montagnes.

Hier, j’avais l’impression que j’avais envie d’inventer une maison, cela faisait un moment que je n’en avait plus inventé. J’ai pris une feuille a3 et j’ai beaucoup hésité, j’avais peur d’encore me planter ou d’encore souffrir. Pourtant j’y suis allé.

Dès le début ça a été fluide et rapidement mon stylo allait plus vite que ma pensée et je me,plaisait dans ce qui sortait ! Cette sensation de bien me sentir dans ce que dessine ma main est toute nouvelle ! Incroyable ! Rien n’était grave et je pouvais avancer sans me mettre de pression et sans devoir bien faire ! Je me suis amusé comme un petit fou.

Voici le résultat d’hier.

Ce soir j’ai réitéré l’exercice dans mon carnet et ô joie, mon stylo a tracé des merveilles ! J’étais tellement fier de lui, fier de moi, d’avoir parcouru tout ce chemin jusqu’à la libération de mon trait, de ma créativité, de ma pensée, de ma liberté !

Mais qu’est ce qui s’est joué alors dans cette séance de mardi ?

On a beaucoup travaillé sur ma relation avec mon père. J’ai réussi à me dépêtrer de son emprise en trouvant cette réplique simple mais qui résume tout son pouvoir sur moi : Arrête de m’embrouiller !

Je suis passé par de nombreuses phases dans cette séance et j’ai eu l’impression de sortir du tunel de son emprise

Depuis cette séance, j’ai l’impression que dans ma tête, c’est beaucoup plus calme. Je n’ai plus, ou beaucoup moins, cette voix qui parle tout le temps, qui juge tous mes gestes, qui calcule tout, qui écoute tout et classe tout.

C’est très étonnant parce que rien vraiment ne change mais tout est différent !

Je croise les doigts pour que tout ce que je ressens ici soit vrai et pérenne

Cela fait tellement de temps que je supporte cette voix obsédante, malfaisante, diminuante, infantilisante ! J’ai peine à croire qu’elle soit partie en moins d’une demi heure de travail ! L’emdr c’est vraiment très très très puissant !

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Ce que j’ai mis en place en septembre

Le début de l’année a été difficile.

J’avais besoin, comme l’année passée, de retrouver une forme physique. Je me suis mis à marcher tous les jours, pour pouvoir un jour me remettre à courir.

Mais des les premiers jours mon corps s’est rebellé et j’ai recommencé à mal dormir.

Je suis donc allé voir Marie Bertho pour régler cela. C’est en court.

J’ai aussi appris la respiration durant la marche. Inspirer trois pas, retenir un pas, expirer trois pas, retenir un pas. Ou alors 2 inspiration, 2 expiration, à utiliser pendant les côtes ou les escaliers. Ou plus reposant 4 inspiration, 2 retenue, 6 expiration, 2 retenue.

J’ai aussi compris qu´il fallait que j’organise mon temps. J’ai donc créé des plannings à la journée dans lesquels j’introduis les différentes choses que j’ai envie de voir avancer, tel que : l’art, la construction de la maison imaginaire, l’entretient des gîtes, le sport, la maison…

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19 septembre 2024

Ne pas sauter les étapes…

… un mantra que je devrais me répéter tous les jours !

Une journée avec des formes

J’ai des revenus assurés pour toute l’année, je peux me détendre à propos de l’argent.

Pour assurer ce revenu, j’ai ma part du travail à effectuer. Soazig est responsable des réservations et des accueils dans les gites et moi, des petits travaux d’entretiens et d’amélioration.

Cette mission n’est pas encore très présente dans ma tête, je n’ai pas encore bien intégré son existence et son importance. Elle se présente encore comme une contrainte, une charge un poids.

Pour m’aider dans l’organisation du travail, j’ai créé un tableau détaillées par gîte, reprenant les travaux à effectuer et les améliorations à apporter.

Je veux de la routine !

Peut-être pourrais-je introduire une routine (comme c’est tant la mode aujourd’hui) et une structure d’activité dans la semaine pour que je ne m’inquiète pas le matin, que je ne me sature plus d’une activité passionnante devenant en quelques jours décorantes.

Donc un peu de peinture par jour, un peu de travaux forcés, un peu de création de maison, un peu de courses, …

Tout cela étalé dans la journée et dans la semaine.

Par exemple, jusqu’à 10h45, peinture dessin.


Ce matin j’ai pleuré.

J’avais mal, j’ai peur. Peur du temps. Une légère Chronophobie.

J’ai peur de ne pas prendre la bonne décision quand à l’utilisation de mon temps. Dès le matin je me sens anxieux, voir très anxieux comme ce matin, par rapport à la journée à venir.

J’ai peur de louper un rendez-vous, peur de ne pas avoir de vision d’ensemble de ce que je dois faire, peur de ne pas choisir la bonne chose à faire.

Je n’arrive pas à aller sereinement dessiner, peindre, m’occuper de mes affaires artistiques.

J’ai d’abord l’impression que si il y a un impératif dans la journée ( à midi et 16h30 chercher les enfants) je n’arriverai pas à m’abandonner au temps, comme on s’abandonne à la nuit, je n’arrive pas à m’offrir au temps, aller à la peinture de manière sereine et disponible.

J’ai l’impression qu’il y a toujours quelque chose de plus adulte à faire que de peindre. Que la peinture est une fuite, que je dois me cacher.
J’avais la même impression il y a déjà 15 ans quand je me mettais à mon ordinateur pour programmer. Je me sentais coupable de m’extraire de la vie

Si il y a des impératifs de déplacement ou d’activités, je peux le vivre de deux manière opposées : parfois je le prend comme une entrave au temps que je souhaite prendre pour peindre, soit je le prend comme une opportunité pour me decharger de la responsabilité du temps (Je suis obligé de faire ça, donc je n’y suis pour rien)

Besoin d’une routine, d’une structure

A lire mes états d’âmes ci-dessus je vois bien que je vis mal

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Mercredi 18 septembre 2024

J’ai l’impression que je tiens un élément de réponse pour mon problème de nerfs-marche-sport-sommeil.

En marchant cette après-midi, en mettant bout à bout des constatation, j’ai eu l’impression que quand je pars marcher, c’est comme si je partais secouer le bocal pour agiter ce qu’il y a dedans.

J’ai cette impression de fonctionner en cercle fermé. Très fermé. Dans le bocal de mon cerveau, n’écouter que lui, plus que lui…

D’ailleurs les derniers dessins sont de cet ordre là aussi, secouer la main, le corps, sentir le secouage. Et puis épuisement.

Aujourd’hui, en marchant, je me suis contraint à m’intéresser à l’extérieur. Ecouter les sons, les bruits, le vent, regarder comment ça bouge, regarder le mouvement. Sortir de mon bocal.

Il semblerait que ça change le paradigme, la dynamique, le sens des choses.

M’accrocher, m’intégrer, jouer avec un monde qui existe déjà plutôt que de tout créer depuis dedans.

Je m’épuise à me secouer, à me presser.

Je vois bien que depuis quelque mois cette force pousse en moi, me pousse à tourner les oreilles et les yeux vers l’extérieur. Mon estomac redescend en pression quand je dirige mes écoutilles vers le monde extérieur. Certainement que ça fonctionne aussi en dirigeant la réflexion, l’attention, les attentions, les gestes.

C’est peut être le paragraphe suivant de mon expérience.

Tourner mon attention vers l’extérieur aiderait cette impression d’être renfermé et trop fier (besoin d’ouverture vers l’autre), cette ouverture aiderait mon humour, ma vie de famille…

Pourquoi ai-je cette manie de fonctionner en cercle fermé, avoir la tête dans l’aquarium ? Quelle stratégie est-ce ? Quel besoin cache-t-elle ?

De manière très large, une peur de se rencontrer, surtout mes faiblesse. Si je m’ouvre à l’extérieur en dirigeant mon attention, je me met en vie dans le monde, ce qui fait que je deviens une attraction pour ceux qui y vivent déjà depuis longtemps, voire depuis toujours et qui adorent les nouveaux copains. J’ai peur d’être rabaissé par les lanceurs de vannes. J’ai très peur de ce qu’ils peuvent voir chez moi, comme par exemple la fierté, mon manque d’assurance, certaines attitudes maladroite, gauche.

J’aurais à un moment associé l’extériorisation à un manque de maturité. C’est vrai que je me suis fortement intériorisé depuis 2021, je suis rentré en moi pour voir ce qu’il s’y passe, beaucoup à travers le dessin. J’ai besoin d’être en contact avec mon intériorité pour dessiner, même si je n’ai pas besoin d’être que à l’intérieur.

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17 septembre 2024

Je suis anxieux parce que j’aimerais être rapidement un artiste important !

Je me rends malade de stress parce que je suis tellement impatient.

Depuis 10 jours je dort à nouveau mal, je me reveille entre 3h et 5h du matin, je ne me rendort pas ou pas bien.

Il y a 15 jours je m’étais imposé une marche quotidienne. J’avais senti ce besoin de me remettre en forme physique et aussi parce que ça me fait tellement de bien. le réveil nocturne à commencé quelques jours après ce début de rituel.

Je suis anxieux parce que j’ai l’impression que si je ne me presse pas, je n’aurai pas assez du temps restant de ma vie pour pratiquer le niveau de dessin comme je l’imagine.

J’aimerais travailler, pratiquer le dessin et avancer sur mes projets, marcher, faire du sport,…
Pourtant, dès que je commence, dès que je met mon corps en action, dès que je prends une direction, mes nerfs se tendent, mon estomac se met en boule, mon sommeil s’altère et il ne faut pas 10 jours pour que je sois au tapis.

C’est vrai que je suis très très exigeant, je trouve « normal » d’être un très bon dessinateur. Je n’ose pas me montrer moyen ou médiocre. J’ai peur d’être moyen.
J’aimerais tellement avoir des honneurs. Des honneurs qui brillent, mon nom affiché sur l’affiche de jolis concours. Même des premiers prix ? Oui et non, je ne sais pas, je ne sais plus.

Pour cela il faut beaucoup travailler…

… Ou être né avec beaucoup de talent.

Je ne suis pas né avec tant de talent que ça. Un peu, juste ce qu’il faut pour épater ceux qui n’ont pas reçu les mêmes que moi. Mais pas assez pour épater les chanceux de ma catégorie.

Donc il me reste le travail.

Mais quand je travaille, mon estomac se fige, se contracte, se recroqueville, se torture, se contorsionne.

C’est peu être parce que dans ma recette du travail, il y a trop de jugements, trop de peur du regard de l’autre.

En réalité, je ne me laisse pas du tout la liberté de m’amuser. Je dois absolument créer une oeuvre populaire, qui plaira au plus grand nombre. Est-ce vraiment un choix ou est-ce une peur ?

Peut-être que je pourrais ne rien montrer de ce que je fais à l’atelier pendant un an ?

Mon ennemie est le manque d’éducation et d’ouverture de mon exigence. Elle a très peur, elle veut me protéger.

Comment la rassurer ? En l’éduquant, en lui montrant des tas de façons de faire.

je pense plus à l’avenir qu’au présent.

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18 septembre 2024

C’est un peu comme si j’avais pris une décision hier. Travailler un certain temps, peut-être l’hiver, sur un dessin en atelier très spontané. J’aimerais libérer le geste, libérer l’imagination.

J’ai l’impression que si je m’abstine de dessiner quelques jours, la fougue sera étonnante. Si je dessine plusieurs jours de suite, la fougue semble s’estomper, le plaisir de celle-ci aussi. Reste à découvrir ce qui se passe derrière cette fougue spontané.