Ca y est, je commence a voir la vie différemment, effet du manque de sommeil. Je me sens dans une bulle de silence, j’ai peu d’émotion et les autres me semblent dans une énergie que je ne peux plus atteindre.
Cette nuit je me suis réveillé vers minuit et j’ai pris pour la première fois depuis très très longtemps, une petite pillulle de someil. Je sentais que mon cerveau résistait, j’ai ouvert quelques fois les yeux mais la chimie à gagné la bataille contre mon cerveau jusque 4h40. Après il à repris son boulot de sappage de nuit.
Mais pourquoi j’ai peur ?
Je crois que j’ai peur que ce chantier ne termine jamais jamais jamais jamais. J’ai l(impression que je ne m’en sortirai jamais jamais jamais jamais jamais jamais, je suis enfermé dans ce chantier, il restera chantier tout ma vie et j’irai tout les jour y crever. Je finirai momie, mort de manque de sommeil et manque d’air, manque de distraction. Ce chantier m’étouffe, me tue à petit feu, je n’ai plus de rocher pour m’agripper et sortir de ce trou dans lequel je m’enfonce un peu plus chaque jour.
Je ne me laisse rien pour respirer, je m’assassine avec ce chantier, je ne vois pas la lumière au bout du tunel. Je pensais qu’apprendre à vivre dans un tunnel sans lumière serait une bonne chose. Perdre toute notion de fin, ne faire que travailler, comme un bon soldat, un prisonnier, un esclave. Je me suis transformé en l’esclave de mon projet. Je ne m’autorise aucune sortie, aucune distraction, aucune respiration, ce chantier est ma seule activité.
Maintenant je le vomi, je le hais, je l’exècre.
Et je ne ne le savais même pas.
Au fond de moi, la terreur me reprend chaque nuit. Cette peur de mourir dans le chantier.
Je m’y suis perdu, je ne fais plus que travailler, j’ai perdu mon âme, j’ai perdu le pourquoi de cette oeuvre.
Je n’arrive pas à travailler, me concentrer sur ce que j’ai à faire et en même temps me rappeler le pourquoi de ce chantier, mette en relief, en plan.
Au début du chantier j’avais le plan en moi, je le sentais, je le tenais, je savais pourquoi j’étais là et je serrais les dents, rien ne pouvais m’atteindre, j’étais invincible. Neufs mois après ce début, j’ai commencé à un peu fumer sur le chantier, signe sans doute d’une fatigue naissante et à ce moment je suis parti sur un autre chantier, celui de la soue, et là, j’ai commencé a faiblir, à doucement dériver et perdre la structure psychologique qui me tenait debout.
Je n’arrivais pas à quitter mon chantier de Mauron pour avancer la soue même si c’était le contrat que j’avais signé avec Soazig et avec moi. Il értait question de réaliser les deux chantiers en même temps, avec le même prêt. L’un étant à Mauron et étant énorme, l’autre preque dix fois plus petit, à Néant sur notre terrain.
Lancé sur le chantier de Mauron, j’avais donc du mal à le lâcher et un jour je découvre une petite maison à vendre très peu cher avec un sacré potentiel pour ne faire un gîte. Je me sens invinscible et roi du petrol alors je me lance dans l’achat de cette maison. Mon idée est de l’acheter maintenant pour pas que quelqu’un prenne mon idée et de la rénover plus tard, quand j’aurai le temps et l’énergie.
Personne ne le sentais ce projet, moi je n’y sentais que de l’adrénaline. je m’arange pour trouver de l’argent sans prêt. Mes parents m’aide pour une partie même si ils sont extrèment rétiscent et le reste sera trouvé sur une ancienne assurance vie en Belgique. Il y a tout juste le prix de la maison et pour les frais d’achat, je compte taper dans le budget quotidien.
Je suis fou, je commence à perdre la boussole sans du tout m’en rendre compte. Je vois bien que quelque chose cloche, que je ne suis pas posé dans mes réflexion, je me sens dans un rapport de force avec moi-même et mon entourage me le fait ressentir. J’oublie que mon but est l’art, de peindre de dessiner, pas d’acheter tout ce que je trouve mignon et accessible. Même si c’est une bonne idée en soi cette maison, ce n’est pas ce que je me suis promis, ce n’est pas mon idée, ce n’est pas mon envie profonde.
Dès le début je comprends que le notaire veut prendre sa part du gateau dans cet achat en ajoutant des frais de visite alors que je n’ai rien visité avec eux. Je sens que mon rapport avec lui se tend et se construit sur des non-dit et aussi un rapport de force. Je sens qu’il se doute que je vais tenter d’éviter les frais de visite, je le sens comme une guerre froide. Sans cesse mon cerveau turbine à trouver des excuse pour ne pas payer cette somme de 2.400€ que je n’ai de toute façon pas. Je me défend dans un procès violent que le notaire m’inflige dans ma tête. Je lui répond que je ne le crois pas quand il dit que cet argent sert à payer ses employé, je l’accuse d’utiliser cet argent pour son gros salire qui lui permet d’acheter ses nombreuses voitures de collections avec lesquelles il se ballade dans Mauron. Il me traite de voleur et lui renvoie l’injure.
C’est dans ce contexte tendu que pour la première fois depuis le début de chantier je perds le sommeil.
J’en et la cause sur ce conflit que j’ai avec le notaire. Je me dit que j’ai peur de lui, peur de ce procès qui va sans doute bientôt se passer dans ces bureau, peur de ma réction, peur de cette fausse image que j’ai de moi.
Mais sans doute que mes peurs étaient bien ailleurs.
La peur d’une mère qui voit son fils partir de plus en plus souvent avec de la mauvaise graine. La peur qu’elle a de le voir dériver, de le sentir partir dans un abîme sans aucune prise, n’ayant que sa tristesse et sa peur comme compagnie.
Sans doute qu’au fond de moi se joue cette peur de me voir partir dans des travaux infinis, une quête de maisons à rénover, sans fin pour toujours plus de gîte. Cette impression que je perds le contact avec mon coeur, mon aura, ma lumière, mon être profond, mon sens de la vie. Oui c’est sûr qu’en partant par là, dans cet achat, je perds ce qu’il y a de plus beau en moi.
Mais ça, je ne le sais pas.
Parce que j’y crois pas qu’il y a quelque chose en moi. quelque chose qui brille, brille, brille. Qui demande à s’élever, à rayonner, à diffuser à exploser de lumière.
Je pense alors qu’il faut encore et encore me construire en travaillant dur, dans le froid, pour monter ce que je peux faire, pour montrer qui je suis, montrer comme je suis fort et puissant.
Mais dans ces actes déséspéré, je me rends compte aujurd’hui que je ne vis pas, que je n’y suis pas. Que je n’ai pas besoin de m’escslavager pour rencontrer ma lumière. Que du contraire même.
Les gîtes sont une étape, ils m’ont permis de combattre mon père, de lui monter que dans le domaine du bricolage, ce n’est plus lui le patron. Lui monter que son incapable de fils est bien plus capable que lui, plus résistant, plus volontaire, plus efficace, plus intelligent. Les gîtes m’ont permis de leur clouer le bec avec du concret, du tangible. Ces maisons sont belles et les gens en veulent. Ca c’st montrable et ça montre que je suis capable de vivre dans un monde réel, faire de pierre, de terre, de bois et de chaux.
Je l’ai prouvé maintenant alors pourquoi encore s’embêter ? Pourquoi je n’ai pas droit à la lumière, au feu de joie, à la puissance ? Combien de temps encore suis-je puni ? Combien de temps vivre dans la nuit, l’humidité et la poussière ? Pourquoi encore prouver ce que j’ai déjà démontré ?
Je ne peux abandonner ce chantier, c’est impossible, c’est impensable, inenvisageable.
Et pourtant ma vie est en jeu. Je ne peux pas continuer de ne plus dormir. Quelque chose doit changer.
Mais quoi ?
Peut-être que le simple fait de cette mise à jour de ces tensions suffiront à patienter un peu.
En résumé
Deux sentiments, deux besoins
L’un a besoin de reconnaissance à travers le travail manuel. Besoin aussi de prestige peut-être en acquérant des maisons. Besoin de sécurité en créant des revenus pérennes. D’autant plus que la formule des gîtes à démontré ses preuves.
L’autre a besoin de lumière, pour s’élever, pour donner un sens à sa vie. Il est pense aujourd’hui que cela peut aussi apporter des revenus mais rien n’est encore quantifiable et pour le moment le montant est dérisoire par rapport aux besoins familiaux.
Est-ce que chacun peut entendre le besoin de l’autre ?
Et si j’essayait la CNV avec ces deux là ?
– Quand je vois que l’autre m’empêche de travailler en m’empêchant de dormir, je suis outré ! Je ne comprends pas qu’il ne puisse pas être patient, attendre que ce chantier soit fini, j’ai promis d(aller jusqu’au bout.
Le bâtisseur de gîte.
Quand je le voit courir après l’argent en se fatiguant de la sorte, je suis désespéré de croire qu’un jour il puisse me faire confiance.
L’être de lumière.
Le batisseur
Ce qu’il voit : Quelqu’un qui l’empêche d’avancer en l’empêchant de dormir
Ce qu’il ressent : De la colère, du ras le bol, du mépris.
Ce dont il a besoin : Il a besoin d’aller au bout de ses engagements.
Sa demande auprès de l’être de lumière : Etant donné que j’ai compris le leçon, que j’ai compris que nous avions tous à y gagner en vous faisan confiance, que vous pourrez certainement mieux que moi assouvir les besoins financier de la famille. De plus j’ai compris que je ne pourrais jamais nourrir ce qu’il y a de plus important pour nous : la lumière.
Etant donné ces compréhension,
Je vous demande de me croire quand j’affirme que je vous remettrai les rennes du bateau une fois le chantier fini. Il en effet très important pour moi de tenir mes engagements.
L’être de Lumière
Ce qu’il voit : Il voit quelqu’un courir après le toujours plus, comme un drogué
Ce qu’il ressent : Du désespoir, de l’abandon. Il se sent comme un chien abandonné au bord de la route des vacances.
Ce dont il a besoin : Il a besoin de s’élever, de briller, de répandre sa lumière, d’éclairer.
Sa demande auprès du bâtisseur :