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Dessin complexe

un dessin d’une maison, complexe, quand je le dessinais, ça bataillait très fort à l’intérieur.

Ça me faisait penser à une scène du film Intouchables, dans laquelle Omar Sy est en train de couper la barbe de François cluzet.

Et on sent cette envie de dédramatiser d’Omar sy, cette envie de remettre de la joie dans le cœur de cet homme, qui est vraiment triste à cette scène-là, et qui a vraiment du mal à rigoler.

Dans mon dessin, j’avais un Omar Sy qui avait envie d’être libre, de dessiner dans tous les sens, de faire n’importe quoi et s’amuser.

Et il y avait cette réticence énorme, qui critiquait, qui jugeait, qui voulait vraiment montrer qu’elle n’était pas d’accord en étant mal à l’aise, en mettant de la peur, beaucoup de jugement.

Et au final ce dessin respire effectivement la liberté, beaucoup plus que les autres. Il est encore un peu trop dense à mes yeux, mais il est quand même impressionnant.

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Looooong rêve

J’ai l’impression d’avoir fait un seul et unique long rêve durant toute cette nuit, je me réveillais quelque fois et je repartais dedans.

Ce week-end, on a eu deux repas avec des amis différents, c’est un peu plus de social que d’habitude, ça s’est plutôt bien passé.

Hier soir, j’avais le plexus solaire et le ventre tendu, alors en lisant et en m’endormant, je le caressais, cela m’apaisait beaucoup. Durant la nuit, si je me réveillais un peu trop, je le caressais à nouveau, comme pour le rassurer de ma présence, pour l’apaiser un instant, pour qu’il se sente soutenu.

Mon rêve ressemblait à un réveillon de Nouvel An dans un restaurant, avec une grande tablée autour de laquelle ma place changeait (je crois).

Je me souviens d’un personnage, joyeux, homosexuel, avoué qui s’était joint au groupe, il avait sur son visage des petites zones blanches qui traduisait des états émotionnels. Il disait qu’il avait envie ce soir de rencontrer du beau gosse. Je lui ai fait comprendre que ça ne serait pas moi, en espérant qu’il comprenne.

Je me souviens avoir reçu un petit sachet avec des gadgets et entendre la chanson de Michael Jackson thriller qui dit « it’s close to midnight » et de faire le lien avec le fait que bientôt, c’était le Nouvel An, j’ai trouvé ça subtil.

Interpretation :

Ce ventre que tu soutiens peut être le lieu d’émotions profondes, d’anxiétés anciennes, mais aussi de créativité, de joie à naître. Tu ne l’as pas fui — tu l’as touché, reconnu. Et il t’a offert un rêve social, symbolique, plutôt doux.

C’est une belle métaphore d’une soirée collective de passage (le nouvel an), un rite symbolique de bascule d’état, de cycle. Le fait que ta place change peut évoquer ta place dans le groupe, ou dans ta vie sociale en évolution. Tu es là, tu fais partie de la table, mais tu changes de point de vue, peut-être à la recherche de la place juste pour toi.

« It’s close to midnight », et de faire le lien avec le nouvel an. »

Ce moment du rêve est très intéressant : « j’ai trouvé ça subtil. »
C’est comme si l’inconscient t’envoyait un clin d’œil. Un message codé, presque poétique, dans une chanson populaire : le passage du temps, l’approche d’un basculement. Le fait que tu le perçoives comme subtil montre une sensibilité accrue, un plaisir à lier les fils symboliques, à entendre des messages cachés dans le quotidien ou le rêve.

Tu as vécu une nuit-tissu : un tissage de présence corporelle (le ventre soutenu), de détente sociale (week-end avec amis), et d’un rêve symbolique d’intégration. Il est rare qu’un rêve soit aussi homogène, fluide, et « peuplé » sans être oppressant.

C’est comme si quelque chose se réaccordait doucement.
Un passage à l’année suivante, à une autre forme de présence à toi.
Un « thriller », oui, mais qui ne fait pas peur.
Plutôt une douce tension vers la vie.

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Exigence et créativité

Ce matin, matinale de France Inter, un écrivain, jeune Goncourt, parle et lit un extrait de son livre.

Une phrase ressort : Je suis heureux qu’une écriture exigeante ai pu s’ouvrir et toucher ceux d’où je viens.

Exigeante ? On peut donc être exigeant avec la création sans être castrateur ou coupé du cœur ?

L’exigence comme soin, pas comme punition

L’exigence n’est pas obligée de venir d’un juge intérieur, ni d’un « correcteur » qui coupe ce qui dépasse.
Elle peut venir d’un amour du geste, d’un désir d’honorer ce qui nous traverse, de faire au mieux pour ne pas trahir ce qui est là.

Dans ce cas, l’exigence devient une forme d’attention.
Un soin attentif, un respect pour ce qui demande à naître.

“Je veux que cette phrase soit juste non pas pour prouver que je suis bon, mais pour être fidèle à ce que je ressens.”


J’ai continué mon dessin ce matin et je suis ravi du résultat. J’avais des images de maisons devant moi qui méttait mon cerveau plus à l’écoute de détails et la 3D. J’ai pris le temps de m’amuser à dessiner et de me projeter dans chaque détail du dessin.

J’ai l’impression d’avoir enfin le droit d’être « chez moi », en moi, avec moi… Je n’ose pas y penser tellement ça serait magnifique.

Les perspectives sont tordues mais le relief s’invite.
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Insomnie avant accrochage

Hier soir quand je me suis couché, j’étais particulièrement bien, près cette séance à la salle de sport qui m’avait nettoyé et dynamisé, je me suis inséré dans mon lit avec beaucoup de plaisir et de la légèreté au cœur.

J’étais tout de même un peu étonné de si peu m’inquiéter de l’accrochage que j’allais devoir faire aujourd’hui à Ploeren. Mais j’étais assez convaincu que dans mon cœur, dans ma tête, cet accrochage n’avait pas beaucoup d’enjeu. Parce qu’il n’était pas rémunéré, il y a moins d’attentes. Il y avait cependant quelques ombres au tableau : une très grande salle et un nombre limité d’œuvres qui plus est de petit format. L’angoisse de savoir que la salle allait donner un effet un peu vide m’angoissait de manière un peu sourde. Pourtant, comme c’est sourd, c’est loin, alors c’est pas grave. Je pense avoir l’esprit serein.

Pourtant, après un certain temps, je remarque bien que le sommeil n’arrive pas. Et je connais trop maintenant ce système-là. Système où tout est apparemment normal mais le sommeil ne vient pas. Et il ne viendra presque pas de toute la nuit.

Au milieu de la nuit, ce fut vraiment insupportable.

Insupportable de voir qu’à chaque fois qu’il y a un événement dans ma vie, il y a une insomnie qui le précède.

J’ai commencé à pleurer, doucement d’abord, et puis de plus en plus intensément, parce que j’en avais marre.

Marre, marre, j’étais fatigué de supporter cette impression de punition, cette impression de restriction, avoir l’impression que dès qu’il y a quelque chose de chouette ou d’un peu atypique qui est prévu dans ma vie, je sois comme puni par une insomnie.

J’étais dégoûté à l’idée que, demain, j’arriverai encore avec une tête épuisée, que je n’aurai pas tous mes réflexes, toutes mes capacités.

Soazig s’est réveillée pendant mes pleurs. En échangeant quelques mots avec elle, il devenait évident que j’étais en contact avec une part de moi qui était encore dans ce collège, le Collège Cardinal Mercier, en deuxième année. Que cette part-là se sentait nulle, inexistante, seule, extrêmement seule, rejetée, pas aimée, complètement perdue, complètement incapable de comprendre comment s’en sortir, comment être aimée, convaincue qu’elle n’a aucune valeur.

Pourtant, aujourd’hui à Ploeren, ça s’est bien passé. Ça s’est même très bien passé, malgré la fatigue.

J’ai même eu un point presse un peu intimidant, où j’étais assis à une table avec plusieurs personnes autour de moi. Et j’ai réussi à m’en sortir sans trop de casse, sans trop de timidité, sans trop de bouffée d’émotion. J’étais même plutôt bien. Et je me suis rendu compte à quel point il y a une différence entre ce que je suis devenu aujourd’hui, grâce à tout ce travail intérieur, et ce que je crois encore être à l’intérieur. Et j’aimerais vraiment que, petit à petit, la mise à jour se fasse. De façon plus pérenne, de façon plus consciente.

La nuit m’a semblé une impasse, et le jour m’a offert une preuve du contraire.

Peut-être que là, peut naître quelque chose de puissant. Un soulagement et probablement une bascule de perception.

Qui pleurait cette nuit ? Cette question revient souvent alors que les sanglots m’envahissent. Sans doute une part épuisée et impuissante, qui vit l’insomnie comme une punition injuste. Elle pleure d’être entravée, bridée, diminuée. Elle ne pleure pas seulement parce qu’elle est fatiguée, elle pleure d’un chagrin plus ancien : celui d’être empêchée d’éclore, d’être grande, libre, présente à la vie. Elle dit : “je veux vivre et on m’empêche de vivre”. C’est peut-être une part adolescente qui sent qu’elle n’a pas eu le droit de s’épanouir.

Cela revient encore et toujours à cet empêchement de grandir que m’aurait infligé papa.

Maintenant, il commence à sortir dans les larmes, dans le souffle, dans l’émotion, dans le corps.

Et je te remercie de tout mon corps, de toute ma chair, de tout mon coeur. Merci de venir à moi !

Il y avat aussi cette nuit une part protectrice méfiante, qui dit : “tu nous fais peur quand tu t’exposes. Reste à la maison. Ne crée pas d’événements”. Elle est celle qui a prit toute la place chez mes parents aujourd’hui. Celle-là ne pleure pas, elle gronde doucement, elle s’inquiète, elle voudrait t’éviter la chute. Elle pourrait venir du collège, ou même d’avant. Elle protège. Et elle est usée, elle aussi. Usé de me restreindre. C’est sans doute elle qui m’empêche de dormir pour me freiner en pensant me protéger.

A Travailler

Rencontrer l'adolescent triste et seul dans sa classe du Collège Cardinal Mercier.

Rencontrer cette différence entre l'image que j'ai de moi et ce que je vit aujourd'hui.
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A travailler Journal Prise de conscience

Conversation nocturne avec Capucine

Cette nuit Capucine est venue à nouveau dans la chambre après un cauchemar et j’étais un peu en colère parce que j’avais peur que cela devienne une habitude vu que c’était le deuxième jour à suivre qu’elle faisait ça et donc je me suis couché avec elle et comme on ne s’endormait pas j’ai cru bon de lui parler de cette peur et après lui avoir raconté elle m’a beaucoup parlé de cette peur à l’école en mathématiques.

Ensuite elle m’a demandé quel était mon premier métier et je lui ai raconté un peu toute ma vie professionnelle et je me suis rendu compte que durant toute ma vie professionnelle et même avant j’ai été accompagné d’une boule au ventre et à la fin de mon récit, j’avais cette boule au ventre et je me suis mis à un peu pleurer en disant que cette boule c’était parce que je n’avais toujours pas réussi à faire ce que je voulais faire pourtant j’y ai beaucoup travaillé et je pense me rapprocher vraiment de ce que j’aime faire je sens mille fois moins enfermé qu’avant mais je pense que cette boule au ventre, c’est aussi et surtout ce manque de confiance en moi cette incapacité encore à me… à vivre debout et à parler avec ma voix sûr de moi.

Quand j’en ai parlé ce matin à Soazig, dans la conversation, à un moment, elle me dit « mais les gens t’aiment beaucoup ». Et quand elle me dit ça, j’ai instantanément l’image de mon collège qui vient se mettre, ce collège où j’étais seul, complètement seul, différent, je me sentais moche, mal aimé, rejeté, gros, nul, incapable de m’intégrer, sans amis. Et décidément, je crois que cette image est encore très fortement ancrée en moi, dans mon corps, et qu’elle m’empêche encore aujourd’hui de vivre énormément de choses.

A travailler : cette image de collégiens raté qui vient distordre mes relations sociales actuelles.

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Journal Rencontre d'une part

Intrusion à l’hotel

Halte à Caen dans l’hôtel Novotel.

Très mauvaise nuit, elle me faisait penser à celles qui ont précédé ma dépression, une attente, pas d’angoisse, juste un sommeil qui ne vient pas.

Tout de même, à un moment, un bruit dans le couloir et je me trouve terrorisé, j’essaie de crier pour prévenir Soazig mais impossible de sortir un son. Ça me rappelait ces rêves que je faisais enfant ou je n’arrivais pas à courir.

Je gesticule, comme bloqué dans mes mouvements et je me réveille, je me rends compte que c’est un rêve. Je me lève pour aller vérifier la porte de la chambre et j’avais bien oublié de sortir la carte de la serrure extérieure.

Ce rêve me fait penser à celui qui, il y a quelques mois, me terrorisait de voir des bébêtes vivantes sur le terreau.

Le sommeil ne revient pas et je cherche la part qui veille. Elle me semble debout, grande et fine, terrorisé dans un coin. Je la rassure, je la prends dans mes bras, je lui dis que je suis là, qu’elle n’est plus toute seule, qu’elle peut essayer de lâcher.

Une fonceuse courageuse et brillante.

Je me rends compte que la part incroyable qui cherche à me rééquilibrer, un appétit de comprendre, une excitation de lever le voile, un empressement de retrouver la liberté après tant d’années d’étouffement…
Et en même temps, mon système intérieur — mon corps, mes parts, mon monde émotionnel — n’a pas encore eu le temps de digérer, de poser les valises, de reprendre souffle.

Enfin dehors.

J’avais l’impression hier que j’étais sorti du tunnel en comprenant que papa avait tous les symptômes d’un pervers narcissique. Mais je n’avais pas conscience de tout en moi qui n’avait pas encore reçu l’information et qui est sans doute dans la terreur ou l’insécurité actuellement. Je l’ai bien senti hier.

J’aime bien cette image, elle me semble juste :

Tu fonces, peut-être en courant, dans les couloirs du labyrinthe familial, avec ta torche à la main, criant “Eurêka !” à chaque tournant —
et derrière toi, certaines parts sont à la traîne, à bout de souffle, encore tremblantes, encore dans le noir.
Elles n’ont pas encore osé croire que l’air est respirable, que la porte est ouverte.
Elles voudraient juste qu’on marche doucement. Qu’on prenne leur main.

Et je pourrais lui dire bientôt :

“Je te vois, toi qui veux comprendre tout, tout de suite. Tu es brillante, tu as de l’intuition, de l’ardeur, tu captes des vérités que personne n’a jamais dites. Et je te remercie pour tout ce que tu as vu, découvert, porté. Mais je veux te dire aussi que ce n’est pas à toi de tout réparer seul. Que d’autres parts de moi ont besoin de lenteur, de sécurité, de chaleur. Et que maintenant, on va essayer d’y aller ensemble. En prenant soin les uns des autres. »

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Journal Prise de conscience

Cette nuit a commencé douce et agréable, je respirait naturellement avec mes émotions. Il y avait un silence agréable dans ma tête. Sans doute parce que je m’étais exprimé avec émotion depuis cet endroit en moi encore si mystérieux et complexe qu’est le ventre ou peut-être plus précisément le plexus solaire. Les mots y était sortis hier pendant cette rencontre familiale.

Soazig s’est réveillée dans la nuit et j’ai fait un lien avec son symptôme et la colère qu’elle a dû certainement enfuir hier durant la conversation.

Je ne me suis pas rendormi et peu de temps après, La boule dans le ventre est revenue. Mais au lieu d’essayer de la faire taire ou de l’analyser, je me suis assis à côté d’elle. Je lui ai tenu compagnie, sans mot. J’ai senti qu’elle se méfie profondément des mots, sans doute parce qu’elle a été manipulée toute sa vie par les paroles de mon père.

Et c’est justement cette nuit, dans ce silence, qu’elle a bien voulu me montrer quelque chose. En me laissant traverser par les images, des souvenirs me sont revenus — des phrases dites hier par mon père et que je ne retrouvais plus. En les revivant, c’est devenu limpide : mon père manipule, il a toujours manipulé, pas seulement moi ou mon frère, mais surtout ma mère. Et je crois qu’il est prêt à tout.

Ce matin, cette évidence m’est apparue : il correspond à la définition d’un pervers narcissique. J’ai lu plusieurs descriptions et il coche toutes les cases. Ça m’a soulagé, car ça met enfin un mot sur tout ce que j’ai vécu sous son autorité. Ce n’est pas de la folie de ma part. C’est réel.

Et en parallèle, je vois ma mère qui meurt à petit feu à ses côtés. Je pense à son rêve récurrent : elle est dans un train et elle a oublié quelqu’un sur le quai. Pour moi, ce rêve dit tout. Elle a laissé sa conscience sur le quai en montant dans le train de la vie avec mon père. Et cette conscience l’attend. Elle sait.

J’aimerais lui parler. Lui dire que je vois, et que ce que je vois, je le vois avec amour. Que je ne veux pas l’accuser, mais lui tendre la main. Lui dire que ce qu’elle vit, ce n’est pas une fatalité.

Dis-moi si tu veux que je transforme ce résumé en un texte plus littéraire, plus poétique, ou même en une lettre à ta mère ou à ta part intérieure.

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Rencontre familiale

Hier en sortant de chez Coline j’ai encore beaucoup pleuré. C’était dans la voiture, je pleurais dans mon coin, il faisait noir et personne ne le voyait tellement. À un moment, capucine m’a mis les bras autour de mon cou, comme pour dire

Je te vois, je t’entends et je suis là pour toi.

J’ai fondu et pleuré pendant un long moment.

Je ne sais pas encore bien ce qui se joue.

Ce qui me fait le plus pleurer est de penser que je serai épuisé pour le lendemain, que c’est trop de visite. Ce qui m’épuise, c’est que tout doit être contrôlé, ce qui m’épuise, c’est de me censurer. Ou quelque chose comme ça.

Après midi passe à Ménil. Agréable, léger et fluide. Après le repas, Nico a changé l’atmosphère en parlant en aparté à maman de sa constellation familiale.

Je me suis approché pour connaître la réponse de maman qui racontait avoir dit non au travail à sa maman avec laquelle elle travaillait afin de plutôt se consacrer à l’éducation de ses enfants. Sa maman très touchée lui a répondu : mais tu vas me laisser toute seule (au travail). Elle a assumé et est resté femme au foyer presque tout les restant de sa vie.

J’ai parlé avec beaucoup d’émotions de la paix que j’avais fait avec mes parents, que je n’attendais plus rien d’eux et que j’étais content de réussir à m’apaiser tout seul, que j’arrivais à apaiser la relation avec mes enfants, que j’arrivais à digérer tout le chaos de mon enfance. Je pleurais beaucoup en parlant, mais j’arrivais à expliquer clairement où j’en étais aujourd’hui. Et j’étais fier de leur offrir la paix.

Mais dès que mon père pris la parole, je ne pus l’empêcher de pouffer ou me moquer tellement il ne comprenait rien de tout cet amour qui tentait de se frayer un chemin depuis le début de cet échange.

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Dessin et marche

Le dessin est encore un lieu de conflit entre la part qui veut jouer, être libre et celle qui veut du résultat et de la reconnaissance.

On a marché cette après-midi en famille et j’ai senti régulièrement des moments agréables et simples. Malgré le fait que je me sente parfois encore en recul.

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Le mouvement des yeux et autres pensées

Ce matin réveil avec une courte hyper vigilance. Hier soir, on était invité chez Haile, j’étais touché d’être invité avec autant de soin. Je me disais que je n’arriverais pas à inviter de la sorte, avoir plaisir à préparer une table et à manger, avoir cette place en moi pour accueillir les amis.
Je me disais aussi que j’avais ça pour les enfants, comme un manque de place dans ma tête () pour mes enfants. Je sais qu’ils ont dans mon cœur, mais je n’arrive pas à le vivre au quotidien.
Je sens qu’il y a un lien avec le mouvement des yeux (!). Comme si, bouger mes yeux regarder dans différentes directions, créait de l’espace pour réfléchir, écouter, peser,…

La codeuse

j’ai l’impression de plus en plus nette que, derrière le codeur, il y a une gaieté, une envie de danser, de jouer, de chanter.

Le dessin

Une part à besoin d’être entendue. Elle me dit que ce que j’écris dans mon carnet de dessin est gnangnan. Elle a eu gain de cause hier quand Haile a regardé le carnet et s’est gentiment moqué de ce que j’avais écrit.
Elle aimerait sans doute des choses plus personnelles, plus fortes, plus intimes peut-être ?

On avance..

Cette chanson de Souchon parle bien de ce que je vis à travers l’ifs, ou plutôt de ce que je ne vis pas grâce à elle.

On avance, on a pas assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens…

Toujours regarder devant sans avoir assez d’énergie pour se retourner… un thème qui éclaire ce que je suis occupé à réaliser. j’agis à contre-courant de la majorité de la population : oser écouter le présent, oser se retourner, pour que le futur soit plus sûr, plus riche, plus présent.

Ce n’est pas dans le futur que se trouve le présent que l’on cherche presque tous. Tout es ici, parfois douloureux à regarder dans un premier temps mais toujours lumineux à la fin.

On avance a Ciplet !

Aujourd’hui, j’ai été chez mes parents.
Et pour la première fois, je ne me suis pas perdu.
Je suis resté avec moi.
J’ai senti mes parts, j’ai entendu leurs frémissements, leur malaise.
Mais je ne me suis pas englouti dedans.
Je suis resté présent, vivant.

J’ai regardé mes enfants.
Je les ai regardés comme des balises, comme des témoins de la vie.
Et j’ai vu où était la vie : en eux, en moi, partout.

Et en rentrant, ils criaient dans la voiture.
Et pour une fois, ce n’était pas une agression.
C’était une musique.
Une fête de la vie.
Et je me suis senti rechargé.

J’ai traversé un pont.
Je ne suis pas tombé dans le ravin.
Je suis resté debout.
Et de l’autre côté, il y avait la joie.
La légèreté.
L’amour.