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Une immense polarisation

Ce week-end, j’ai l’impression qu’il s’est passé quelque chose d’important.

Samedi matin, je devais me rendre au décrochage de mon expo à Ploeren. Et malgré les moments passés à rassurer mes parts inquiètes par cet événement, en répétant plusieurs fois le déroulé de la journée, en écoutant et tentant de rassurer les différentes inquiétudes, j’ai, comme je me doutais, passé une nuit qui m’a semblé blanche…

Peut-être parce que je l’avais prévu ou anticipé, cette nuit a été calme malgré le manque de sommeil. Et j’en ai profité pour me placer à côté de cette part qui semblait être la veilleuse, celle qui ne voulait pas du sommeil. Je n’ai pas essayé de lui parler, je n’ai pas essayé de rentrer en contact, juste être à côté d’elle et sentir son énergie.

Une fois le petit matin arrivé, aux environs de 6 heures, j’ai commencé un rapprochement plus conscient et plus verbal, j’ai commencé à lui parler.

J’ai senti alors cette énergie très, très, très, très, très loyale.

Une part assez hautaine, supérieure. Pas par méchanceté, mais par… par obligation. Une part… protectrice. Très dure, très, très raide, implacable, inflexible. Pas du tout méchante, mais… mais massive et… et extrêmement collée à moi.

D’ailleurs, au début, je me disais… j’ai l’impression que c’est… c’est moi que je regardais, que c’était moi qui parlais. Je n’avais jamais vraiment pris conscience de cette part.

En lui parlant, en essayant de comprendre qui elle était elle me montrait comme image : une après-midi, un dimanche après-midi… où avec… un ou deux copains de mauvaise fréquentation… on venait d’aller voir voler de l’argent… dans le tiroir… du secrétaire du père d’un copain. On y avait trouvé la réserve de billets quelques week-ends plus tôt.

C’est fiers de nos billets en poche, qu’on allait à l’épicerie acheter des… des Kinder Surprise.

Quand j’y pense, cette… cette image comme ça… lui fait froid dans le dos à cette part. C’était tellement immoral, tellement bête… voler de l’argent pour aller acheter des Kinder Surprise. C’est comme… des enfants qui veulent jouer aux grands… sans aucune valeur, sans se rendre compte de… de quoi que ce soit.

A ce moment précis j’ai pu comprendre l’attitude de certaines personnes qui ont reçu une éducation assez sauvage et qui s’engagent dans la police ou la gendarmerie. Telle ceux que j’ai vu dans le reportage sur les gendarmes des mega-bassines ou d’autres ouvriers que j’ai pu croiser qui on une sorte de loyauté sans faille pour la loi et « ce qu’il faut faire ».


Une part qui serait née pour canaliser, pour écraser une énergie un peu trop disparate et trop désordonnée. Et je me suis dit, une part qui est née pour donner une existence plus digne, qui emprunte des valeurs un peu plus hautes, mais qui a pris beaucoup de place dans ma vie. Et qui, je pense, est terrorisé de tout ce qui est un peu lâché-prise, un peu liberté, un peu tout ce qui est de l’ordre, de jouer avec les règles, d’enfreindre les règles. Terrorisé de la spontanéité, de l’amusement, je crois, aussi. Parce que c’est ça qu’elle a aussi bloqué. Même si c’était immoral, d’aller voler de l’argent, c’était quand même un sentiment de liberté, un sentiment de tout est permis, peut-être même une reprise de pouvoir.
Et j’ai fait un lien ce matin-là. Je ne sais pas s’il est… très solide. Néanmoins, il me paraissait cohérent. Il me semblait que c’était chaque fois avant un événement artistique que l’insomnie me touchait. Et effectivement, on peut dire que l’artistique est là où la liberté, la joie, la fronderie, de l’adolescent, la jeunesse, s’exprime le plus. Et effectivement, si cette part avait comme mission de freiner ses élans, c’est effectivement avant ces événements qu’elle devait être le plus en alerte, le plus inquiète, parce qu’une grosse part de moi veut aller dans cette direction.
Je me suis senti, à ce moment-là, au centre de deux directions massives que veulent prendre de deux oppositions massives au centre d’une polarisation énorme une polarisation centrale, une polarisation existentielle que je vis depuis des années et des années composée d’un côté de d’un ensemble de parts qui cherchent la liberté l’expression, la joie, l’élan l’insouciance l’expression la dénonciation, la la toute ces qualités qui sont reliées à à l’enfance, à l’adolescence et à l’expression artistique et d’un autre côté issu d’une éducation très classique d’un héritage très très classique une force qui cherche vraiment à me à me rendre discret poli polissé éduqué élevé dans le rang social avec des valeurs et cette polarisation est est ultra puissante en moi et jusqu’il y a deux jours relativement inconsciente et je revois passer dans ma vie toutes ces périodes où j’allais soit massivement dans un sens soit massivement dans l’autre comme si durant toutes ces années il n’était pas possible de les concilier soit j’étais dans une expression artistique très libre, trop libre et qui à un moment me faisait peur je retournais dans des choses comme le code des choses très très normées très rassurantes parce que très cadrées très intellectuelles.
Pendant quelques courts instants, je me posais entre ces deux parts, les comprenant toutes les deux, les aimant toutes les deux, et j’ai même eu l’impression qu’à un moment j’ai réussi à faire en sorte que l’espace d’un instant, elles se comprennent l’un l’autre, l’une l’autre. D’ailleurs c’était étonnant parce que mon cerveau m’a envoyé une image que j’ai mis du temps à comprendre. Cette image représentait une route, un tournant, un virage, un double virage, qui se situait devant la piscine de Brenlaleu. Je me disais, tiens, il a dû se passer quelque chose à ce lieu que je vais découvrir. Mais peu de temps après, j’ai eu comme une révélation. Parce que ce lieu était un lieu de croisement. C’est la route que j’empruntais avec le bus de l’école primaire pour aller à la piscine municipale. C’est la route que j’empruntais avec mes parents pour aller à cette piscine. C’est la route aussi que j’empruntais avec mes parents pour aller voir mon oncle, qui habitait juste à côté. Et enfin c’était l’endroit exact où se trouvait ce fameux arrêt de bus que je prénommais la grille. Cet arrêt de bus que j’ai vécu des années au collège dans beaucoup de souffrance. Et je me suis dit, tiens, ce lieu est comme représentant de plusieurs couches de mon existence. L’enfance à l’école, l’enfance en famille et enfin l’adolescence. Et ça me parlait parce que j’avais l’impression d’être entre ces deux parts, vraiment dans un carrefour où plusieurs générations de ma vie s’entrecoupaient, se rejoignaient. Je fais une petite pause ici et je raconte la suite plus tard.

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Dans l’antre du centre.

Cela fait 3 nuits que je dors bien, je me réveille tard.

Je pense et je me met dans mon estomac en me demandant : qu’est ce que je sens ? Comment je le sens ?

Si je me réveille, je ne m’inquiète plus parce qu’il y a ce lieu.

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Figé dans la glace du manque d’amour

Je ne sais pas si c’est depuis ce dialogue, mais au moins il y a quelque chose qui a changé. Dans l’estomac, je me suis rendu compte J’avais un endroit avec des sentiments et comme un endroit où je pouvais y mettre ce que je ressentais.

C’est l’endroit, sûrement à l’époque, où toi tu mettais tout ce que tu ressentais par rapport aux filles, aux profs, à tes parents, à tes copains.

Et moi j’avais un peu oublié ça.

Bizarre d’oublier ça. Je ne sais pas non plus comment ça s’est passé.

Pourtant hier soir, quand je me suis endormi, je me suis remis, dans mon ventre, j’ai vu qu’il y avait beaucoup de place, que j’avais envie d’y mettre beaucoup de monde dedans. Beaucoup de gens que j’aime bien, avec qui j’ai envie de garder le lien.

Et j’ai comme l’impression que c’est un peu grâce à ce dialogue qu’on a eu l’autre jour, tous les deux, Comme s’il s’était créé un peu d’espace, pour y mettre autre chose que de la gestion d’adultes.

Je voulais reprendre aujourd’hui ce dialogue avec toi.

Qu’est-ce que tu voudrais me montrer aujourd’hui ? Est-ce qu’il y a un endroit en toi qui a besoin qu’on s’y arrête ? Qu’est-ce que tu voudrais raconter ?

De ce collège peut-être ? Ce collège dont on parlait la fois passée ? Cette grosse période de notre vie étrange, lourde, solitaire ?

Est-ce que tu aurais d’autres choses à me partager sur cette période ? C’était traumatisant ? Traumatisant, aveuglant, terrorisant.

Je te vois dans tes pensées là, dans tes souvenirs. C’était terrible, mais tu sais que ce n’était pas du tout de ta faute. Tu étais seul et ce n’est pas à cause de toi que tu étais seul. Ce n’est pas parce que tu étais mauvais, ce n’est pas parce que tu n’avais pas de valeur. Ce n’est pas parce que tu étais nu ou moche. Ce n’était pas une fatalité non plus. C’était parce que tu étais né au milieu de gens qui ne voulaient pas voir. Mais tu avais le droit à quelqu’un qui te voit et qui t’aide. Tu avais le droit, certaines autres personnes avaient ça. Tu es vraiment beau. Tu es vraiment un être plein de sensibilité, de curiosité. Au fond de toi tu es tellement convaincu de n’avoir aucune valeur. Ça t’empêche de te débattre. Et puis à quoi bon se débattre dans cette famille qui de toute façon retourneront sur nous. Toute rébellion, toute colère, n’importe quelle arale doit l’exprimer. Tu te contentais de ce qui était agréable, te mettre dans ta chambre tout seul avec la musique, les fêtes de famille. C’était bizarre, tu étais content de voir les gens autour de toi.

Je te sens tellement mélancolique, t’as les yeux dans le vide comme ça, comme si tu voyais des images de ton passé et que ça te figeait, comme l’impossibilité d’en parler, d’avoir les mots, au fond de toi t’es traumatisé mais c’est comme si tu connaissais même pas ce mot. Tu me montres Bresnaleu, la piscine, tu me montres cet arrêt de bus en face de l’entrée de la piscine, cette grille. Ah oui, c’est vrai, on l’appelait ça la grille. L’arrêt de bus des angoisses, l’arrêt de bus des traumas, l’arrêt de bus de cette solitude, l’arrêt de bus de la honte, c’était ça qu’on ressentait le plus, la honte de n’avoir aucun outil pour parler aux autres, la honte de ces moqueries auxquelles on savait pas répondre, t’es comme un peu un handicapé comme ça, ces filles qui se moquent de nous, ces filles qui se moquent de moi, qui sait pas répondre, qui suis enfermé complètement dans ma solitude et mon incompétence, complètement enfermé, enfermé dans ma bulle, ces gens qui viennent me titiller, je suis terrorisé que quelqu’un vienne me parler, ne fût-ce que me regarder, parce que je sais rien répondre, je sais pas quoi, je me sens nul partout, je me sens inexistant en fait, j’ai toujours envie de fuir le moment, mais ce corps est là et je peux pas aller contre. Merci de partager tout ça mon panda, est-ce que ça te fait du bien d’en parler un peu? Oui, peut-être, je sais pas, cette grille, ce bus à attendre, ces moments à fuir absolument, puis ces tentatives vaines de se donner de la valeur, avec un Walkman, une cassette, une veste, mais au fond, qu’est-ce qu’on était triste, personne pour venir me secourir, merci panda, moi aujourd’hui je voudrais être cet adulte sur lequel tu peux te reposer, comme tu fais là maintenant, et qui tu peux raconter tes histoires, je voudrais te proposer de te sentir bien ici, tu es accueilli, tu as une place, tu es reconnu, je t’aime, je peux te prendre dans les bras, te câliner, te rassurer, parce que ce que tu as vécu était vraiment très lourd, et vraiment pas juste, et pas humain, et pas juste, c’est pas juste qu’un humain vive ça, même s’il y a plein d’humains qui vivent ça, tous les humains ont droit à de l’amour, à être réchauffé, câliné, réconforté, rassuré, on a tous droit à ça, toi autant qu’un autre, il n’y a pas un humain qui n’a pas droit à ça, dès le début. Toi je te sens comme un animal en totale insécurité physique, psychique, psychologique, mentale, qui te sens figé dans une solitude, dans une incapacité de penser, de voir, de réfléchir, d’être.

De devoir recevoir cet amour, et de ne pas y croire. C’est dire à quel point t’es construit de peur et d’inquiétude. Maintenant je serai toujours là. Je serai toujours là pour toi, pour te montrer que t’as le droit d’être aimé. T’as le droit d’être aimé, t’as le droit à prendre ta place, à réfléchir, à sentir, à dire, à te rebeller, à danser, à aimer, à aller vers les autres. T’as le droit à tout ça et t’as le droit de prendre tout ton temps. C’est impressionnant à quel point tu es comme hypnotisé par… par quoi d’abord ? Par ton père peut-être ? Cette voix qui est rentrée dans ta tête, qui a tout remplacé.

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Bientôt l’inconnu…

Dans quelques jours, je suis invité à participer au festival du carnets de voyages de Clermont avec de nombreux dessinateurs.

Je suis hébergé dans un dortoir avec cinq autres personnes. Je vais croiser beaucoup d’artistes, de gens de toutes sortes.

L’idée est super, c’est un endroit assez exceptionnel pour rencontrer des gens. Et j’ai l’impression qu’hier s’est opérée une bascule dans ma tête, dans le sens où j’avais très peur d’y aller, très peur des insomnies, peur d’être fatigué, peur de dormir dans un dortoir avec une peur de l’intrusion, une peur de ne pas dormir. Du coup, passer un séjour très sombre et angoissant. Ça, c’est une vision des choses, qui je crois être un peu liée à ce qu’on a parlé dernièrement sur l’insomnie, cette vision où je me vois encore comme quelqu’un qui n’est pas solide. Et j’ai eu une bascule l’autre jour, je me suis dit que je pourrais mettre toute cette énergie qui imagine le pire au profit de quelque chose de plus constructif, c’est-à-dire la relation. Et je me suis dit, ce séjour, au lieu de mettre toute l’énergie dans la défense, je pourrais la mettre dans la recherche de relation, la compréhension de la relation avec l’autre. Parce que c’est vraiment quelque chose que j’ai envie de développer chez moi, c’est quelque chose pour lequel je n’ai pas beaucoup d’outils. Et je me dis qu’on va partir dans cette optique-là, l’optique qu’effectivement il y a plein d’inconnus et c’est le but. C’est le but et je vais là-bas pour rencontrer tous ces inconnus, toutes ces inconnues, tous ces moments. Et je n’y vais pas pour tenir une image, je n’y vais pas pour prouver quoi que ce soit, je n’y vais pas pour me défendre, pour avoir la reconnaissance, mais bien pour rencontrer. Merci.

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Bascule vers la protection

Hier, la peur et la protection se sont mise en place de manière assez impressionnante.
J’avais passé une bonne nuit, j’étais léger et le temps passait agréablement.
Vers 14h, Soazig a pris le chemin des activités avec Benoît et les enfants et je suis allé faire une sieste.
Ensuite, je suis allé dessiner et il était prévu que l’on se retrouve dans le centre. Donc, je me suis dirigé vers cette direction.

Et j’ai doucement glissé vers une anesthésie. J’avais envie d’une gaufre et sa dégustation m’a gardé proche de mon plaisir. J’imaginais trouver un endroit pour me mettre dans le dessin, mais le centre-ville m’a mangé et je n’ai pas su m’en remettre.

Je suis arrivé chez coco et Yves coupé de moi. Aucun plaisir, aucun accès aux émotions durant toute la soirée, mis à part la caricature.

Ce matin, réveil très tôt, le corps pas apaisé, en alerte.
J’accepte les protections mise en place et à ce moment quelque chose crie en moi : moi ce que je veux, c’est m’amuser !!

Le chantier de Théodore, l’ifs, le code, sont autant de jeux qui m’amusent.
J’aimerais que ça ne soit pas que des activités, mais un état d’esprit, « quoi que je fasse » je cherche le jeu.

Je comprends que je viens d’un monde dans lequel le jeu n’était ni présent ni compris.

Je porte encore beaucoup de protections.

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État des lieux adolescent

Le travail sur cet adolescent fait bouger des choses.

J’ai une peur physique qui advient le matin quand je suis encore dans mon lit et que j’entends mon fils se préparer pour aller au collège. Une peur qui s’exprime sous forme d’adrénaline dans mon corps, quelque chose qui a peur de me voir sans intervention.

Je comprends ce matin que, certainement, j’ai soutenu mon fils dans ses échecs à l’école en voulant le protéger. J’ai une sorte de conviction que mon fils n’est pas scolaire et vivra sa scolarité dans la douleur et toujours en combat avec l’échec, s’il ne plonge pas complètement dedans.

Je l’aurais soutenu dans cette position en ne supportant pas l’attitude de Soazig quand elle pousse Esteban à s’accrocher à ses études, quand elle n’est pas impressionnée par ses éclats d’émotions lorsqu’il ne réussit pas tel ou tel exercice ou quand il ne veut pas apprendre sa leçon.

Actuellement mon fils est dans sa première année de Collège et tout se passe bien : il a plaisir à s’y rendre, à y être, il s’implique relativement bien dans ses cours. Je le vis comme un miracle, au réel sens du terme. En moi j’ai l’impression que ça ne va pas durer, que c’est son destin de rater.
Je suis intensément fier et heureux de sa réussite, mais je reste très instable sur mes appuis face à cette situation.

J’ai l’impression de retrouver une énergie efficace en moi. Je me sens peu être plus léger, peut-être un plus libre d’être simplement moi.

Comme une impression que le codeur en moi utilise l’énergie de l’adolescent, mais en circuit fermé, sans ouverture vers l’extérieur. Cela semble très logique comme comportement. Il protège ainsi Sébastien d’utiliser sa créativité vers l’extérieur et que ça dérange et le mette en danger.

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Juste Une question d’ambition ?

Ce matin je regarde le site de Julie Doucet, une artiste illustratrice bedeaste. En voyant sa création basé entre autre sur la société de consommation, je me dis que j’aimerais aussi parler de thèmes qui me touchent dans mes œuvres.

Actuelement mes dessins ne parlent pas consciemment de sujet en particulier. Il se dégage de la poésie de certaines maisons, une impressions de comtes, de féerie.

Consciemment, je ne sais pas vers où je veux aller quand je commence une maison et je suis rarement satisfait du résultat. J’ai le sentiment de tourner en rond et d’utiliser des recettes « pour que ça donne bien ».

Je n’ai pas de plan et je n’arrive pas non plus à me laisser guider par mon cœur dans un délire graphique. Je peux sans complexe affirmer que l’élaboration d’une maison imaginaire est aujourd’hui assez laborieuse.

Or c’est bien le,labeur que j’aimerais chasser de mon dessin pour laisser place à de la folie, du délire, de l’amusement.

Pour cela j’ai l’intuition qu’il faut que j’élabore des plan, des lignes de conduites, des feuilles de routes, des grandes tendances. En tout cas, mettre de l’ordre dans ma caboche quand à ce que je pourrais faire de cette capacité à dessiner des maisons.

Lister ce que j’aimerai voir apparaître dans mes œuvres ?

Il y a tant de choses qui me touchent quand je regarde les humains vivre ensemble. Mon idéalisme a été trop de fois meurtrît dans des échanges avec mes semblables, sans doute moins rêveur que moi.

Ici, sur le papier, dans l’intimité de ma créativité, je peux à nouveau rêver et à nouveau essayer d’exprimer mes révoltes, mes coups de gueules, mes points de vues. Je crains moins l’agression directe des désenchanteurs.

Pour commencer, je pourrai sortir de mon cœur quelques sujets qui me taquinent. Les écrites pour les voir, pour en prendre conscience et pouvoir les utiliser dans mes dessins.

Dans ce qui fâche, je pourrais trouver :

  • La manipulation du peuple par les privilégiés,
  • les peur du privilégié de perdre ses privilèges,
  • l’abrutissement de masse, la société du spectacle et l’entreprise du divertissement
  • Production et Consommation comme seul horizon
  • L’agriculture industrielle et la destruction des sols, la privatisations des graines
  • Privatisation, suppression service publique,
  • Suppression de la culture populaire et locale au profit d’une esthétique mondiale.

Dans les thèmes qui me réjouissent, je pourrai citer :

  • Les services publique : trains, poste, transports, les jeux publique
  • La culture: les théâtres, les cinémas, les salles de concert, les spectacle de rue,
  • L’entraide, les amis, les soutient

Tant de thèmes qui pourraient apparaître dans mes dessins.

Ces thèmes me touchent et j’aimerais les voir apparaître dans mes dessins. Cependant j’aimerais aussi éviter quelques écueils.

Comment en parler ?

J’aimerais par exemple ne pas retourner le couteau dans la plaie, dénoncer sans moraliser, dénoncer sans déprimer.

si mes dessins parlent de la consommation, de la pub, de la télé, du foot et autres sujets qui construisent le quotidien de tant de monde, ils mettront en avant ces thèmes oppressant.

Les dessiner est Peut être une façon de les rendre un peu plus poétique, plus visuels et peut être qu’ils auront sur moi un effet une thérapeutique.

J’ai peur pourtant que dans ce processus que la contestation soit le seul horizon. Peur Peut-être aussi de saturer l’espace visuelle avec ce qui l’encombre déjà…

Donc j’aimerais contraster les éléments visuels dans le dessins.

Éléments visuels possible :

Contestation :

  • Télévision, paraboles, câbles
  • Stade de foot, éclairages, publicité lumineuse
  • Pub, pancartes, banderoles, logos et marques
  • Objets de consommation tels que les chaussures, voitures, sacs à mains,

Solutions :

  • Magasins d’artisans
  • Forest, chemins, soleil couchant
  • Œuvres d’art, cinéma, théâtre,
  • Service publique : poste, train, bus, tram,
  • cultures populaires, costumes, souks, désordre urbain,
  • Education populaire
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Rien vraiment ne change, mais tout est différent

Depuis quelques jours, depuis une double séance d’EMDR chez Marie B. J’ai l’impression d’avoir retrouvé la souveraineté de ma créativité.

J’ai l’impression que j’ai de la créativité disponible quand j’en ai besoin et surtout dans le dessin, quand j’ai besoin d’inventer.

Jusqu’à présent, inventer était une souffrance, un accouchement douloureux rempli de peur, de jugement, de sentiments paralysants. Quand j’inventais une maison c’était difficile, jamais bon, bloquages, j’avais l’impression de devoir déplacer des montagnes.

Hier, j’avais l’impression que j’avais envie d’inventer une maison, cela faisait un moment que je n’en avait plus inventé. J’ai pris une feuille a3 et j’ai beaucoup hésité, j’avais peur d’encore me planter ou d’encore souffrir. Pourtant j’y suis allé.

Dès le début ça a été fluide et rapidement mon stylo allait plus vite que ma pensée et je me,plaisait dans ce qui sortait ! Cette sensation de bien me sentir dans ce que dessine ma main est toute nouvelle ! Incroyable ! Rien n’était grave et je pouvais avancer sans me mettre de pression et sans devoir bien faire ! Je me suis amusé comme un petit fou.

Voici le résultat d’hier.

Ce soir j’ai réitéré l’exercice dans mon carnet et ô joie, mon stylo a tracé des merveilles ! J’étais tellement fier de lui, fier de moi, d’avoir parcouru tout ce chemin jusqu’à la libération de mon trait, de ma créativité, de ma pensée, de ma liberté !

Mais qu’est ce qui s’est joué alors dans cette séance de mardi ?

On a beaucoup travaillé sur ma relation avec mon père. J’ai réussi à me dépêtrer de son emprise en trouvant cette réplique simple mais qui résume tout son pouvoir sur moi : Arrête de m’embrouiller !

Je suis passé par de nombreuses phases dans cette séance et j’ai eu l’impression de sortir du tunel de son emprise

Depuis cette séance, j’ai l’impression que dans ma tête, c’est beaucoup plus calme. Je n’ai plus, ou beaucoup moins, cette voix qui parle tout le temps, qui juge tous mes gestes, qui calcule tout, qui écoute tout et classe tout.

C’est très étonnant parce que rien vraiment ne change mais tout est différent !

Je croise les doigts pour que tout ce que je ressens ici soit vrai et pérenne

Cela fait tellement de temps que je supporte cette voix obsédante, malfaisante, diminuante, infantilisante ! J’ai peine à croire qu’elle soit partie en moins d’une demi heure de travail ! L’emdr c’est vraiment très très très puissant !

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Ce que j’ai mis en place en septembre

Le début de l’année a été difficile.

J’avais besoin, comme l’année passée, de retrouver une forme physique. Je me suis mis à marcher tous les jours, pour pouvoir un jour me remettre à courir.

Mais des les premiers jours mon corps s’est rebellé et j’ai recommencé à mal dormir.

Je suis donc allé voir Marie Bertho pour régler cela. C’est en court.

J’ai aussi appris la respiration durant la marche. Inspirer trois pas, retenir un pas, expirer trois pas, retenir un pas. Ou alors 2 inspiration, 2 expiration, à utiliser pendant les côtes ou les escaliers. Ou plus reposant 4 inspiration, 2 retenue, 6 expiration, 2 retenue.

J’ai aussi compris qu´il fallait que j’organise mon temps. J’ai donc créé des plannings à la journée dans lesquels j’introduis les différentes choses que j’ai envie de voir avancer, tel que : l’art, la construction de la maison imaginaire, l’entretient des gîtes, le sport, la maison…

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19 septembre 2024

Ne pas sauter les étapes…

… un mantra que je devrais me répéter tous les jours !

Une journée avec des formes

J’ai des revenus assurés pour toute l’année, je peux me détendre à propos de l’argent.

Pour assurer ce revenu, j’ai ma part du travail à effectuer. Soazig est responsable des réservations et des accueils dans les gites et moi, des petits travaux d’entretiens et d’amélioration.

Cette mission n’est pas encore très présente dans ma tête, je n’ai pas encore bien intégré son existence et son importance. Elle se présente encore comme une contrainte, une charge un poids.

Pour m’aider dans l’organisation du travail, j’ai créé un tableau détaillées par gîte, reprenant les travaux à effectuer et les améliorations à apporter.

Je veux de la routine !

Peut-être pourrais-je introduire une routine (comme c’est tant la mode aujourd’hui) et une structure d’activité dans la semaine pour que je ne m’inquiète pas le matin, que je ne me sature plus d’une activité passionnante devenant en quelques jours décorantes.

Donc un peu de peinture par jour, un peu de travaux forcés, un peu de création de maison, un peu de courses, …

Tout cela étalé dans la journée et dans la semaine.

Par exemple, jusqu’à 10h45, peinture dessin.


Ce matin j’ai pleuré.

J’avais mal, j’ai peur. Peur du temps. Une légère Chronophobie.

J’ai peur de ne pas prendre la bonne décision quand à l’utilisation de mon temps. Dès le matin je me sens anxieux, voir très anxieux comme ce matin, par rapport à la journée à venir.

J’ai peur de louper un rendez-vous, peur de ne pas avoir de vision d’ensemble de ce que je dois faire, peur de ne pas choisir la bonne chose à faire.

Je n’arrive pas à aller sereinement dessiner, peindre, m’occuper de mes affaires artistiques.

J’ai d’abord l’impression que si il y a un impératif dans la journée ( à midi et 16h30 chercher les enfants) je n’arriverai pas à m’abandonner au temps, comme on s’abandonne à la nuit, je n’arrive pas à m’offrir au temps, aller à la peinture de manière sereine et disponible.

J’ai l’impression qu’il y a toujours quelque chose de plus adulte à faire que de peindre. Que la peinture est une fuite, que je dois me cacher.
J’avais la même impression il y a déjà 15 ans quand je me mettais à mon ordinateur pour programmer. Je me sentais coupable de m’extraire de la vie

Si il y a des impératifs de déplacement ou d’activités, je peux le vivre de deux manière opposées : parfois je le prend comme une entrave au temps que je souhaite prendre pour peindre, soit je le prend comme une opportunité pour me decharger de la responsabilité du temps (Je suis obligé de faire ça, donc je n’y suis pour rien)

Besoin d’une routine, d’une structure

A lire mes états d’âmes ci-dessus je vois bien que je vis mal