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Jeudi 29 octobre 2020

Le début de ma nouvellle vie c’est moi.

Depuis des années je ne veux as voir que pour alller mieux je dois me mettre au travail. Le travail de se rencontrer de ´s’aider de m’aider de m’aimer.

Je sors de chez ma psy et il est inéducable que la seule personne qui puisse m’aider c’est moi.

J’ai confiance en moi, si je pense ça, si j’étais intuition, c’est que c’est bien, je suis une personne intelligente, je pense pas que des bêtises

Je suis bien emmerdé, je suis toujours allé chez les thérapeutes pour me sentir mieux.

La première secondaire.

Je parle beaucoup de suicide sous le ton de l’humour. Une fille m’offre une corde pour me pendre. Je prends alors un tout petit peu conscience que les autres entendent mon message.

Un rien l’amuse

Un élève qui me regardais jouer avec une roue et un moteur électrique dans le hall du collège.

J’apprécie les cours de techno. Je me souviens de deux cours, l’un chez une dame où je réalise un nichoir et du macramé. L’autre ou je réalise des circuits électroniques. Ça doit donc être un prof d’électronique.

Toi t’essaye d’en faire le moins possible

Prof de math au college

Je me souviens vaguement de la file devant la classe. Je ne me sens pas bien. Je me sens en permanence nu, sans aucune protection, incapable d’avoir une intériorité.

Je n’ai aucune idée de comment m’intégrer, ceux qui le sont, la majorité ici, sont des extra-terrestres pour moi, je n’ai aucune valeur, personne ne veut de moi dans son groupe. Seul les esseulés sont mes compagnons. Les moches et les inadapté. On a honte, on est pas bien, on en parle pas, on fait comme si on ne le voyait pas.

Il y a une exposition de Nicolas de Stael au collège. On y va et je me demande comment on peut peindre des choses aussi belles. Lors d’un atelier peinture dans le réfectoire du haut, une dame nous donne un visage en plâtre à peindre. Je réclame du noir, elle me dit que le noir n’est pas beau. Elle est épatée de ce que j’en ai fait. J’ai peint le plâtre et le résultat est très satisfaisant.

Je suis arrivé avec mes deux copains de primaire, je crois qu’il sont dans ma classe mais j’ai déjà perdu tout contact avec eux. Grosse déception. Déjà en primaire la relation était fragile. Je me sentais gros pataud et pas bon en foot. Mais ça ne m’empêchai pas de passer des après-midi chez eux. Une fois au collège, on se retrouve tout de même pour faire du skate.

Je n’arrive pas à me concentrer pour travailler, j’ai l’impression de ne pas être là. Je ne peux pas me permettre d’être moi, je n’ai rien à faire ici. Je veux être sur mon vélo. Je ne suis pas à la hauteur de ce qu’on me demande. C’est un monde qui me semble hermétique, je n’arrive pas à m’y fondre, dans ma tête je ne parle pas la même langue qu’eux. Ici tout est froid, que des mots, des notes, des cahiers, dés rapports, des bulletins. Je ne suis pas là. Et je ne dis rien. J’encaisse les réprimandes de mes professeurs et de mes parents. « Il est feignant », « il est capable mais ne fait rien », « il se repose sur ses lauriers ».

Ce qu’il m’enseigne ne m’intéresse pas, ne me touche pas, ne me concerne pas. Je n’arrive pas à retenir, je ne sais pas comment m’y prendre.

J’ai des bonnes notes en dessin, je suis appliqué et attentif. Nous apprenons à dessiner un œil, c’est intéressant, je retiens ce que j’apprends. J’aime bien le local, moins la prof mais c’est pas grave, je m’applique pour lui plaire.

Je me sens enfermé dans ma tête, je n’arrive pas à courir durant le sport, le latin ne rentre pas et je pense tous les soir qu’un jour j’aurai une télécommande pour que les filles tombent amoureuse de moi. Ça me sauverait.

Je suis inadapté et ça me terrorise, je me sens seul avec mon sentiment, j’en ai honte. A l’arrêt de bus, des garçons se moquent de moi et me bousculent. J’ai peur quand ils sont là. Je n’ai aucune force et n’en aurai jamais. Je suis à la merci de n’importe qui.

Le trajet en bus est un moment de souffrance. J’ai l’impression que tout le monde me regarde, scrute le moindre de mes gestes. Je n’ose pas éternuer, quand je sens un éternuement arriver j’en veux au ciel, et je fais tout pour l’étouffer dans l’œuf. Je fixe le paysage dehors, je ne bronche pas, j’ai peur que l’on se moque de moi, d’être la risée du bus. J’ai peur de vivre, j’ai peur des autres, j’ai peur, je ne comprends rien.

Cette école est immense, 3000 élèves, c’est trop grand pour moi.

La deuxième secondaire.

J’ai choisi l’option comptabilité. Je suis chez madame Lor. Elle est grosse avec des cheveux gras, quand je suis à côté d’elle, je sen une forte odeur de transpiration. Je suis arrivé chez elle parce que le directeur du collège a misé sur moi comme on mise sur un cheval. Je me souviens qu’il ai dit ça lors de la convocation dans son bureau à laquelle je me suis rendu avec ma maman. Comme sur un cheval. Sébastien est v’capable et le faire doubler le découragera, donc je mise sur lui et lui fait confiance pour sa seconde. Son cheval a perdu, il doublera sa seconde. Et puis sa troisième aussi et la cinquième ensuite. Cheval à la traîne.

Je mélange les deux seconde que j’ai fait chez la même madame lor.

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On est dans le tgv. On sens tous les deux que les voyageurs sont bien plus détendus qu’à l’aller. Cependant, maintenant ce sont les contrôleurs qui répendent le bruit des bottes. Dans les haut parleurs ils répètent que le masque doit être porté sur la bouche et le nez, que l’amende est de 135€, qu’ils seront intransigeants, que le virus est encore bien présent.

Le bruit des bottes.

Je suis heureux de rentrer même si je ne le sens pas directement.

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Lundi 26 octobre 2020

Dernier jour à paris. L’appartement est original mais on n’y sens pas vraiment bien, il sens pas bon et tout est en équilibre. On y dort pas très bien, le matelas est très dur.

Ballade à la vilette aujourd’hui, les enfants ont bien joué.

L’ambiance s’apaise un peu depuis hier. On a besoin d’une semaine pour décompresser et décompresser avec les enfants c’est pas facile du tout. Mais ça se fait. C’est marrant parce que finalement les moments les plus dur laissent de bons souvenirs.

Demain on repars et je suis heureux de pouvoir reprendre la peinture.

K Je ta

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Jeudi 23 octobre 29

Ce matin rien. A peine levé, pas d’appétit et puis j’ai à nouveau fondu en larmes. Pas envie d’être ici juste envie de peindre, de me ressourcer, je me sens puni ici en famille. Il en a fallut de peu pour que je prenne un billet. Devant l’urgence soazig était d’accord.

Pourtant, je séchais mes larmes et me mis à manger. Nous sommes sorti pour une longue journée de marche et de visite. D’abord les toits des galeries Lafayette ensuite le jardin des tuileries en mangeant et puis musée d’art moderne pour terminer sur un bateau mouche.

Je n’ai jamais su sortir de ma torpeur de toute la journée, une vraie dépression. C’est une conversation avec les commandants du bateau mouche qui me réveilla un peu. Depuis ce soir ça va un peu mieux.

Je suis heureux d’avoir vu un zao wou ki de près au musé.

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Mercredi 21 octobre 2020

Ouf ça va mieux.

Hier en rentrant début d’après midi j’ai fondu en larme, des larmes qui versaient depuis une profondeur abyssale. J’ai eu l’impression que ce n’était jamais venu de si loin. D’habitude c’est plus long et moins profond. Mais la va n’a pas duré une demi heure mais j’y suis descendu extrêmement bas.

Après c’était l’apaisement, j’ai dormi, c’était doux comme un nuage.

Le soir je me suis couché très tôt avec des peintures en tête. J’ai bien dormi jusque 6h30.

Et aujourd’hui, visite du musée des arts forains. Un magnifique lieu tenus par de amoureux du genre. Tout à été survolé très vite mais cela a permis de mieux imaginer l’histoire des arts forains. Je me sentais légèrement à l’ouest mais bien dans mes baskets.

Toujours ce masque. Je le retire dans les parcs et je ne l’ai jamais sur mon nez et très peu sur la bouche. Je ne regarde plus les gens que je croise ou dans le Metro. J’ai l’impression que peu de regards sont bienveillants. Je préfère ignorer. Pourtant on croise des gens sans masque ou posé sur le menton, surtout des gens d’origine autre que française.

Je me voyais tellement différent en temps que parents. J’aimerais tellement avoir plus de folie, de poésie. L’éducation me rend malheureux. Je rencontre beaucoup trop de frustrations. Tant au niveau de la liberté que du manque de ressources face aux événements. Le jugement me ronge.

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Mardi 20 octobre 2020

On est à Paris, je me sens comme un figurant en encombrant et râleur. Je ne me sens porté par aucun élan. Les attitudes des enfants me stresse et je ne trouve pas le courage d’interagir avec eux. Je me sens inutile et lourd.

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Lundi 19 octobre 2020

Nous sommes à Melesse et dans quelques minutes nous serons emmenés par Rolande à la gare de Rennes pour aller à Paris.

Il y a du soleil et des nuages, la matinée est fraîche mais le temps se réchauffe durant la journée.

J’ai la peinture en tête toute la journée, ça me rend heureux et j’ai sans cesse des image et c’est très bon pour la personne que je suis.

Je viens de me rendre compte que je m’apprête à vivre une carrière artistique alors que depuis des années je me répète que c’est quelque chose d’impossible. Je crois que j’ai intérêt à négocier ce virage dans toute la conscience que cela mérite.

Notre voyage à Paris a commencé à 10h35 en entrant dans le tgv.
D’accord, sans doute ce n’était pas la bonne période pour partir dans une grande ville mais la réservation était faite depuis longtemps et l’envie de voire paris nous colle à la peau depuis un an. Après seulement 20 minutes de tgv je me fais déjà agresser par deux femme qui m’obligent à mette mon masque. Je crois que j’ai besoin de comprendre, ça me fait du bien ce genre de confrontation. Même si depuis ce moment je me sens sale. J’ai peur. J’ai l’impression que tous les gens dans cette ville sont ainsi agressif et manquent de recul à propos de ces restrictions.

Elle l’agressait parce que je ne respectais pas la loi, pour elle la loi est au dessus de tout. Que fera elle si le gouvernement demande à tous les chômeurs de porter une étoile bien visible ?

On regarde l’amour est dans le pré. Je crois que j’ai déjà besoin d’un peu de campagne…

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Mardi 13 octobre 2020

Tout a changé, dans ma tête et partout ailleurs. Je revis. Mettre de la couleur sur une feuille ou sur une toile, c’est toute ma vie, c’est la vie. Je retrouve mon souffle, ma résistance,mon humour, ma patience,.

La patience, peut-être pas avec Estebán… Je me suis énervé physiquement sur lui hier soir et j’ai encore crié ce soir, au même moment, juste avant qu’il se couche. Hier il sautait sur son lit et a cassé une latte, je n’ai pas pu empêcher ma colère de lui donner une tape sur l’arrière de la tête, l’arracher de son lit en lui tirant ses bras, une fois par terre et donner un coup de pied dans les fesses, je me sent détestable, complètement malade. Quelle force me pousse à faire cela ? Sûrement la même qui me fait avoir peur de l’heure, du temps qui passe, des rituels à respecter. C’est pas grave une latte de lit, surtout à six ans, c’est pas grave de sauter dans son lit, sans doute en effet quand on a six ans et quand on est un peu heureux. Pour moi c’est comme si il sortait du cadre je lui imposer, il est 20h20 donc, on se couche et on dort. On ne saute pas sur son lit. Et si tu me défis, je te montrerai toute ma force. Estebán a on lui a besoin de défier, sans cesse, de se poser, et quelque part j’adore ça, je suis très fier de lui, fier de son courage, d’oser aller contre ce qui peut faire peur. Faudrait que je lui dise une fois. Comment cohabiter sans violence ? Je pense que le mode d’emploi n’est pas très long, mais son application demande une attention soutenue est sans cesse renouvelée.

Sinon, hier j’ai fait une petite toile de 20 cm sur 20 cm un peu nul, mais c’est pas grave. Il manquait la passion, et ça change tout.

Hier aussi, j’ai vendu une des deux toiles réalisé dimanche. Les mots bleus, c’est Alice, Une ancienne bretonne, membres de Polen qui a eu le flash dessus. Elle me l’ a immédiatement dit sur Facebook et à concrétiser sa promesse, elle me l’ acheter 140 €. L’autre peinture réalisé dimanche intéresse très sérieusement aussi deux personnes, Katell et François points c’est assez motivant de réaliser deux toiles et que quasiment les deux toiles se vendent dès le lendemain. pourvu que ça dure !

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Dimanche 11 octobre 2020

Je suis sauvé. La peinture me sauve. Elle me transforme, me nourrit me guérit, la soulage me porte me désaltère me réjoui me réconforte. Tout change maintenant, j’ai peint deux petite hier :

Et aujourd’hui deux plus grandes des 20 30 je crois :

Tout à changé dans ma tête c’est fou. L’abattement laisse place à de l’espoir, j’ai moins peur des locataires, je m’amuse avec les enfants. J’ai envie de vivre !

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Samedi 10 octobre 2020

Encore une nuit lacérée par des réveils, mais cette fois avec des rêves. Je me souviens d’un dans lequel je visitais un pays dans le genre Amérique du Sud dans lequel il y a une sorte de grande salle dans laquelle on entre par des portes coullissante genre aéroport ou centre commercial. La différence est qu’il y a énormément de détritus au sol dont une mer de mégots a l’entrée, des gens sont d’ailleurs avec des petites machines pour récupérer les tabacs dans chaque mégots. Curieusement rien n’est vraiment sale et les détritus semble avoir été amené ici par le vent et classé par sorte. En avançant dans la grande salle on remarque que la mer de détritus se dirigerait vers une sorte de toboggan en carrelage bordée de plantes tropicales, et la c’est le déclic. Je comprends que tout ces déchets sont amené à être déversé dans la rivière qui coule en contrebas, le guange dans ma tête. C’est une manière pour la ville de jouer l’hypocrisie en préparant tout les déchets à une place et au moindre orage, l’eau dévalant de l’extérieur pousse tous les déchets dans la rivière. C’est pas nous, c’est la pluie. Je me sens fasciné par ce jeu et aimerais prendre des photos mais je me rends compte que mon appareil est un bonbon nounours.

Je vais m’octroyer des journées art et je pense que je vais sauver mon sommeil. Les deux clopes et le vin d’hier soir n’arrange rien.

Depuis 6h45 le réveil de la locataire vibre toutes les 6 minutes et il est 7h30 passée. Aussi depuis minuit m, le téléphone de soazig est branché sur son chargeur et bip toutes les 40 secondes pour dire qu’il est chargé. Heureusement c’est un bip sourd, mais avec le manque de sommeil et ces deux fait j’ai l’impression de me réveiller dans une journée déjà absurde.